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Lamy Chappuis dans la légende

Le médaillé d'or a remporté le globe en combiné nordique.

Le médaillé d'or a remporté le globe en combiné nordique. - -

Trois semaines après sa médaille d’or à Vancouver, le Jurassien âgé de 23 ans décroche son premier Globe de cristal et écrit une page du sport français.

Jason Lamy Chappuis a toujours la tête dans les nuages. A seulement 23 ans, le champion olympique au petit tremplin s’est emparé ce vendredi à Lahti du globe de cristal en combiné nordique. Un doublé exceptionnel qu’aucun athlète français n’avait réussi depuis Fabrice Guy en 1992. « Je suis très content et très fier, évidemment, explique-t-il. Et puis c’est un trophée mythique. En tout cas, c’est un rêve de gosse qui se réalise. Cela n’a rien à avoir avec l’euphorie des JO, bien sûr, mais une Coupe du monde, ça récompense la stabilité durant toute une saison. »
L’exploit était attendu. Largement en tête avant cette 16e étape de la Coupe du monde en Finlande, six points et une place parmi les vingt-cinq premiers lui suffisaient pour décrocher son premier titre en Coupe du monde. Autant dire que le Franco-américain n’a donc pas forcé son talent pour s’imposer une nouvelle fois sur le toit du monde. « Avec les émotions des JO et le décalage horaire, c’était un peu difficile de se reconcentrer, reconnaît-il. Heureusement il ne me fallait qu’une 25e place pour gagner le globe. »

« Un rêve de gosse qui se réalise »

Dixième, « JLM » a même réalisé sa plus mauvaise performance de la saison. Treizième à l’issue du saut, Lamy Chappuis a fini à 44’’ du Norvégien Magnus Noan, vainqueur de l’épreuve en Finlande. Largement suffisant pour distancer définitivement son dauphin au classement général, l’Autrichien Felix Gottwald, 5e à Lahti.

Médaillé d’or en petit tremplin il y a trois semaines à Whistler, Jason Lamy Chappuis entre de plain-pied dans la légende du sport français. Il est désormais une véritable star. La preuve : à Bois d’Amont, dans son village du Jura, tout un tas de gamin rêvent de marcher dans ses traces. « J’ai découvert ça, jubile-t-il. Tous ces jeunes qui veulent attaquer le saut et faire comme moi, c’est cool. C’est un passage de relais. Moi aussi quand j’étais petit, je voulais imiter Fabrice Guy et Sylvain Guilhaume. »

La rédaction