Lamy Chappuis, de l’or dans le viseur

Jason Lamy Chappuis - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Il ne sera pas le grand favori comme il y a quatre ans à Vancouver. L'homme qui domine la discipline depuis deux ans, ce n’est plus lui mais son rival, l'Allemand Eric Frenzel. A 29 ans, Jason Lamy Chappuis a souvent été impuissant face à son ennemi cette saison. Avec seulement deux victoires pour l'athlète de Bois d'Amont, le porte-drapeau de la délégation française à Sotchi sera « outsider » comme le souligne son entraîneur Etienne Gouy. Un motif d'espoir ? L'année dernière aux Mondiaux de Val di Fiemme en Italie, le Français était également arrivé dans la peau de l'outsider, avant de devenir champion du monde une fois de plus au terme d'une remontée magistrale
Jason Lamy Chappuis est d’ailleurs pleinement conscient de la tâche qui l’attend. « Confirmer est le plus difficile, c’est vrai, glisse ‘’Jez’’, à l’aise lors des premiers entraînements de dimanche, mais un peu moins lundi. Quand on est champion olympique en titre, c’est facile de croire que quatre ans après, on peut faire exactement la même chose. C’est largement possible mais il faut encore le faire. On est une dizaine de prétendants pour le titre olympique donc il va falloir être bon. Le niveau est très bon cette année, on sent que la pression est là lors de ces Jeux. Il va y avoir une belle bagarre. C’est possible de le faire mais il va falloir bosser dur. »
Maman garde les souvenirs
Et pour pousser Jason Lamy Chappuis, c’est tout une région qui s’est mobilisée. D’abord parce que le public se massera en nombre du côté de Bois d’Amont pour suivre la compétition. Ensuite parce que tout le village attend de le voir conserver son titre olympique, ce qui serait une première pour un athlète masculin aux Jeux d’hiver. Car JLC est une véritable star dans son pays. Il y a bien sûr la Coupe du monde à Chaux-Neuve qui rassemble, un week-end par an, près de 12 000 personnes. Et puis, il y a les cadeaux offerts par de nombreux supporters.
C’est Annette, la maman, qui conserve la majorité des reliques de champion dans la chambre de son fils. Des dossards, des coupes, des trophées, des posters… Une chambre d’adolescent pour celui qui a quitté les lieux il y a quatre ans mais qui y a laissé de nombreux souvenirs. Il y a également la ski room : une salle initialement prévue pour se changer avant d’aller sur les pistes… Mais ça c’était avant… Avant que Jason empile les trophées. C’est également là que son père Daniel conserve les drapeaux bleu-blanc-rouge brandis à chacune sortie du champion. En piste à partir de 10h30, l’enfant chéri de Bois d’Amont pourra de nouveau compter sur ses parents, présents en Russie. Avec en ligne de mire un deuxième titre olympique.
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