Lamy Chappuis direct dans le grand bain

Attendu de pied ferme à sa descente d’avion, Jason Lamy Chappuis est entré de plain-pied dans les JO de Sotchi. Il faut dire que l’attente est grande pour la star du combiné nordique, à la fois porte-drapeau de la France et champion olympique en titre.

Pas de sas de compression pour Jason Lamy Chappuis ! A peine descendu de l’avion que déjà, le porte-drapeau de l’équipe de France olympique était assailli par la dizaine de journalistes français présents à l’aéroport d’Adler, ce jeudi soir sur les coups de 19h30 heure locale (16h30 en France). Tendu, stressé, le « Jez », par tant de poids et de responsabilités, lui qui aura la double tache de défendre son titre olympique en combiné nordique (tremplin normal) et de hisser haut les couleurs françaises, dès demain soir, lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Sotchi ? Pensez donc ! La pression, connait pas !

« Le drapeau m’attend pour la cérémonie d’ouverture, je l’aurais juste avant, a-t-il expliqué, en toute décontraction. On va me faire un petit briefing. Je pense que ça va bien se passer. C’est une grande fierté, un grand honneur. Je pense que ça va être des moments inoubliables dans une carrière. Il faut que j’en profite à fond. Pouvoir défiler comme ça devant toute une délégation, ça va être quelque chose d’incroyable. Il faut que je m’en souvienne longtemps. J’ai reçu beaucoup de soutiens avant de partir. Je sais que ça va être la fête à la maison. Il va y avoir beaucoup de monde chez moi, chez ma copine. Ils vont faire une grande fiesta, comme si c’était une compétition, ça va être sympa. » Du Jason tout craché, hermétique à cette satanée pression qui en inhibe plus d’un dans les grandes occasions. En patron, quoi.

Flessel : « Savoure, savoure, savoure »

 « Je ne sais pas si on peut dire que c’est un patron, rectifie Sébastien Lacroix, son coéquipier. En tout cas, c’est quelqu’un qui par son caractère, son palmarès et par sa faculté à répondre présent va nous montrer la voie. Pour moi, le porte-drapeau, ce n’est pas forcément celui qui a la plus grande gueule et celui qui se fera remarquer dans le buffet. Je pense que c’est aussi quelqu’un qui apporte des valeurs saines, d’humilité, de respect et de très forte domination sportive. Pour moi, Jason réunit ces trois valeurs. »

Dernière athlète à avoir eu l’honneur de porter le drapeau tricolore lors d’une cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, en l’occurrence à Londres en 2012, Laura Flessel se permet de lui glisser quelques ultimes conseils. Au cas où… « Pour moi comme pour lui, je préfère dire capitaine d’une équipe de France olympique. Ce sera une mission qu’il n’oubliera jamais, riche en échanges et en émulation. Qu’il vive tous ces moments à 200%, même s’il aura beaucoup de responsabilités. En bon manager, s’il a un regard sur tout le monde, s’il offre un sourire, s’il met une petite tape dans le dos, son message passera. » Et d’ajouter, en bon résumé : « Savoure, savoure, savoure ».

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GM à Sotchi (avec PT et CB et VD)