Lamy Chappuis, la tête dans le sac

Jason Lamy-Chappuis à la peine. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Jason Lamy Chappuis a tenté de faire bonne figure devant les micros et face aux caméras. Une indigne 35e place sur le concours du petit tremplin du combiné nordique à 2’37 de l’Allemand Frentzen. Dans le camp français, c’est l’incompréhension. Au moment de passer la ligne, « JLC » a posé les mains sur les genoux avant de se diriger vers un technicien. Au centre de la discussion, les skis que le skieur de Bois d’Amont montre à plusieurs reprises. Pas question pour autant d’incriminer qui que ce soit devant la presse.
« Est-ce que c’est physique ? Le fart ? Les structures ? Il faudra débriefer avec les coaches et techniciens », livre le skieur à chaud. Comme à son habitude, Lamy Chappuis s’exécute face à la presse. Sans sourciller. L’attitude est positive. Le triple vainqueur de la Coupe du monde de la discipline fait bonne figure, mais le mal semble plus profond. Au moment de retrouver son entraîneur, il semblait perdu. « Je suis dégoûté, je voyais passer les autres à côté, je ne comprenais pas pourquoi », lâche-t-il à Etienne Gouy.
Des mines déconfites
Le coach enchaîne : « C’est un jour sans, on avait du matériel pas super. On avait fait un choix, ça n’est pas passé. » Lui aussi a le regard dans le vide et semble touché. De retour à la cabine de fartage, Lamy Chappuis arrive le dernier. Les mines sont déconfites. Certaines personnes de l’entourage ne retiennent pas leurs larmes. Sans mettre les techniciens en cause, il se plaint une fois de plus de ses skis. Quinze minutes après avoir débarqué, il quitte les lieux. Quant aux techniciens, ils souhaitent tester les skis, mais refus de l’organisation en raison de la fermeture des pistes.
Auteur de son pire classement depuis le 16 décembre 2006, Lamy Chappuis devra désormais attendre mardi prochain pour prendre sa revanche sur grand tremplin. D’ici là, deux jours de repos. « Ça m’a fait mal au cœur de le doubler, détaille son coéquipier Maxime Laheurte. Ce n’est pas sa place, ça ne reflète pas son niveau. Ce n’était pas un bon jour, mais je ne me fais pas de soucis. Ça ira beaucoup mieux la semaine prochaine. »