Lamy Chappuis survole les débats

Jason Lamy Chappuis n’a pas traîné en s’emparant samedi des rênes de la Coupe du monde, à Kuusamo (Finlande). Grâce à un saut monstrueux, le Français s’est offert une première victoire cette saison. Et son ami Sébastien Lacroix a fini 3e.

Lillehammer n’aura été qu’une mise en bouche. Deuxième et quatrième lors des deux courses de la semaine dernière, Jason Lamy Chappuis a retrouvé sa position favorite ce samedi, à Kuusamo (Finlande). La première. Avec en prime la prise de pouvoir au classement de la Coupe du monde, déjà. Une habitude pour le natif de Missoula (Etats-Unis), triple tenant du titre du gros globe de cristal. Sur un site qui lui réussit particulièrement (victoire en 2006, 2009 et 2010), le Français a survolé l’épreuve Gundersen. Littéralement, avec un bond de 139 mètres en saut. Gigantesque. Fort du matelas d’une quinzaine de secondes que lui a offert ce saut de géant, Lamy Chappuis a pu gérer sur les skis. Lui devant et la meute derrière, comme souvent. Et à la clé une 21e victoire en Coupe du monde, bonifiée par la présence sur le podium de son ami de toujours, Sébastien Lacroix, 3e.

La course parfaite, en somme. « Elle fait du bien, confie le vainqueur du jour dans l’Intégrale Sport sur RMC. Les débuts de saison, c’est toujours un peu délicat. On ne sait pas dans quel état sont les autres athlètes ou si nous, on a bien travaillé. Du coup, être récompensé dès le deuxième week-end avec une victoire, je reprends le maillot jaune en plus, c’est vraiment super ! En plus, je ne sais pas si c’est arrivé souvent deux podiums français. On est du même village. Vivre ça avec lui, c’est sympa. » Sympa, et surtout d’excellent augure pour l’équipe de France, dans une saison où les enjeux collectifs ne manquent pas.

« On est dans le bon wagon »

« Cette année, on a des gros objectifs aux championnats du monde par équipe, donc ça commence bien. On est dans le bon wagon, analyse Lamy Chappuis. C’est le gros objectif avec celui de garder mon titre de champion du monde. Ça fait trois grands championnats qu’on finit 4e pour pas grand-chose. Là, on a une équipe pour le faire, donc à nous de jouer ». Les Français auront même une excellente occasion de s’étalonner dimanche, avec les sprints par équipes, pour tenter de confirmer leur très belle journée.

Alexis Toledano