Le sursaut d’orgueil de Lamy-Chappuis

Jason Lammy-Chappuis - -
Ne le cherchez plus… Jason Lamy-Chappuis est bien là ! Après un début de saison mitigé, le doute commençait à s’installer. 16e puis 9e à Kuusamo, 4e et 2e sur le tremplin de Lillehammer, « Jez » était en rodage. Ses difficultés en saut attestent de la méforme du double tenant du globe de cristal, champion du monde et champion olympique en titre. Mais en ce week-end autrichien, le Français a donné une réponse de champion avec une première victoire et la tête du classement général en poche. Un coup double qui confirme sa montée en puissance. La première place au concours du saut samedi semble être le déclencheur du retour du patron. Rassuré et satisfait, le champion olympique de la discipline avait promis d’aller chercher la victoire ce dimanche.
Chose promise, chose due. En grande forme et avec toute sa science tactique, le Français est enfin parvenu à lever les bras sur la ligne d’arrivée. « De week-end en week-end, je prends confiance. J’arrive à élever mon niveau pour réaliser mes meilleurs sauts le jour de la compétition », a déclaré le nouveau porteur du dossard jaune. Beaucoup de sauteurs en ont encore sous les skis. De mon côté, je monte en puissance. Ce week-end, j’ai réalisé des sauts de qualité. Je suis encore perfectible, mais déjà performant ».
Pas encore à 100%
Une montée en puissance qui s’explique surtout par un calendrier 2011-2012 alourdi, avec 13 week-ends de Coupe du monde contre 7 la saison passée. Avec les conseils de son staff technique, Jason Lamy-Chappuis a surtout décidé de suivre une préparation au long cours dans le but d’être performant tout au long de la saison. Malheureusement, la douceur exceptionnelle des températures a empêché le Jurassien de se jauger sur la neige. « Jason a eu du mal à trouver ses marques en début de saison, analyse Étienne Gouy, le patron du combiné nordique. Mais il est toujours resté serein et retrouve enfin ses belles performances au niveau du saut. »
« Il n’est pas encore à 100% au tremplin mais parvient à gagner le concours, poursuit l’entraîneur national de saut, Jérôme Laheurte. Il est relâché et déterminé, mais en garde sous les skis. Il a encore beaucoup de marge ». De bon augure pour la suite…