Les héros du skicross disqualifiés ?

Le Canada et la Slovénie ont déposé une demande auprès du TAS pour obtenir la disqualification des trois skieurs français auteurs du triplé historique en skicross, en raison d’une tenue qui serait non-conforme. Réponse dimanche.

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a indiqué samedi avoir reçu des demandes du Canada (dont l’un de ses représentants a terminé 4e de la finale) et de la Slovénie, qui réclament la disqualification des trois skieurs français (Jean-Frédéric Chapuis, Arnaud Bovolenta et Jonathan Midol) qui ont signé un triplé historique en skicross, jeudi aux Jeux olympiques de Sotchi.

« Ils font valoir que, juste avant la grande finale, le personnel de l’équipe de France a changé la forme de la partie basse des pantalons des skieurs, créant un effet aérodynamique que les appelants considèrent comme contraire aux règles internationales de compétition de ski acrobatique », explique le TAS dans un communiqué.

4h30 d'audience

Selon nos informations, Denis Masseglia (président du CNOSF), Michel Vion (président de la FFS), Luc Tardif (chef de la délégation olympique française) et Patrick Cluzaud (chef de mission adjoint de la délégation française à Sotchi) ont été entendus par l'instance pendant près 4h30 dans la nuit de samedi à dimanche, mais uniquement en qualité de tiers. « C’est comme dans un tribunal », a lâché un participant, même si la Fédération française de ski n'est pas directement mise en cause.

Les « demandes urgentes » formulées par l’Association canadienne de ski acrobatique (CFSA), le Comité olympique canadien (COC) et le Comité olympique slovène (SOC) visent en effet la Fédération internationale de ski (FIS), dont le jury de compétition avait rejeté une réclamation vendredi soir, pour cause de dépôt trop tardif. Le clan tricolore se retranche d’ailleurs derrière la FIS, qui aurait validé les pantalons lors de deux contrôles d'avant-finale. A la grande colère des Canadiens, qui sont les plus virulents dans cette affaire.

A l’issue d’une réunion conclue peu avant 4h du matin, heure de Sotchi, aucun des protagonistes n’a voulu s’avancer sur l’issue de cette audience. « Cela ne se commente pas », a expliqué Masseglia, avant tout de même de glisser : « On a été entendu ». Le TAS doit communiquer sa décision ce dimanche avant 14h (11h, heure française).

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P.Ta. et F.G. et G.Q.