
Lizeroux – Grange : les copains d’abord

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Julien Lizeroux, avez-vous été bluffé par la victoire de Jean-Baptiste en slalom lors de la première épreuve de slalom à Levi ?
J.L. : « Bluffé » n’est pas le bon terme car je le côtoie tous les jours à l’entraînement. Je sais ce dont il est capable. Je savais qu’il pouvait mettre tout le monde d’accord sur une manche. Mais le faire sur deux, dès la première épreuve de la saison, c’est assez exceptionnel. Personne ne s’en rend compte car avec « JB » tout paraît facile. Gagner dix mois après son opération, c’est fort. Ça a fait du bien à toute l’équipe. A nous de nous engouffrer dans son sillage.
Durant les longs mois d’absence causés par la blessure de Jean-Baptiste, vous êtes vous manqué l’un à l’autre ?
J.L. : Oui et pour plusieurs raisons ! Déjà c’est un ami. Quand on a un ami qui souffre, on souffre aussi pour lui. Et puis on a vécu des grands moments ensemble depuis deux ou trois saisons. On a le même dossard. On fait les mêmes disciplines. Je suis très content qu’il revienne pour lui et pour tout le groupe.
J.B.G. : Julien et toute l’équipe m’ont manqué. On passe beaucoup de temps ensemble. Mais cette impatience a créé beaucoup de choses dans ma tête et m’a peut-être permis de revenir encore plus fort.
Lizeroux : « ‘JB’ est un artiste, un virtuose »
Pouvez-vous nous dire quelle est la principale qualité de votre ami ?
J.L. : Son calme et sa lucidité. « JB » n’a que 25 ans mais il se connaît super bien. On a toujours l’impression qu’il ne force pas. C’est la qualité qui me manque le plus, moi qui suis plutôt d’un tempérament hargneux et agressif. « JB » c’est un artiste, un virtuose sur les skis.
J.B.G. : Le mot « guerrier » va très bien à Julien. Il est revenu de nombreuses blessures. Ce fut un peu le parcours du combattant mais il s’en est sorti. Il évolue aujourd’hui au plus haut niveau. Il a encore plein de choses à apprendre et à faire. Malgré ses 31 ans, il lui reste encore de belles années devant lui. Il est très jovial et met énormément d’énergie. J’aime sa persévérance.
Et un défaut ?
J.L. : « JB » est parfois trop calme (rires).
J.B.G. : Julien est hyperactif (rires).