Lizeroux : « Je n’ai jamais abandonné »

Les deux potes de l'équipe de France ont triomphé à la Mecque du ski. - -
Julien Lizeroux, enfin une victoire en Coupe du monde…
Julien Lizeroux : « C’est beaucoup, beaucoup d’émotion. On n’a pas trop le temps de voir les choses. Mais plus que la victoire, le fait d’être avec JB (Jean-Baptiste Grange) prouve qu’on est une vraie équipe de France. JB nous mène dans son sillage. Même si c’est un travail de groupe, c’est un sport individuel. Etre tous ensemble est extraordinaire. C’est difficile de trouver les mots. On utilise « fantastique », « extraordinaire », mais je fais du ski depuis que je suis gamin. Je pense que Kitzbühel est le rêve de tout skieur. Aujourd’hui, ça me tombe dessus. Je pense que je l’ai mérité. »
Jean-Baptiste Grange : « Ça fait un moment que Julien tournait autour. Depuis le début de saison, il skiait bien. Il skiait mieux que l’année dernière. Ça faisait un moment qu’on lui demandait s’il allait arriver à son podium. Aujourd’hui, il l’a montré de la plus des manières. A Kitzbühel. Il aura son nom sur la cabine. Comme moi (ndlr, Grange s’est imposé l’année dernière dans la station autrichienne). D’être à deux sur un podium, c’est vraiment fort. »
En tout cas, Julien, pour une première victoire vous n’avez pas fait les choses à moitié…
JL : « C’est vrai. Ici, c’est la Mecque du ski. La piste est belle. C’est du vrai spectacle. C’est pour ça qu’on aime le ski. Aujourd’hui, il n’y avait que du plaisir. Je n’ai jamais abandonné. C’est une leçon de ski parce que je fais une énorme faute en première manche. Mais je suis un guerrier et je reste dedans. Quand je ski relaxe, je skie vite. Aujourd’hui, j’ai skié relaxe et je termine devant JB. Kitzbühel réussit plutôt bien aux Français.
Que vous êtes-vous dit sur le podium ?
JL : « On n’a pas dit grand-chose. Il m’a dit que, quand il est arrivé en bas, il a vu deuxième et a été déçu. Finalement, quand il a vu que c’était moi devant, il était content. Il était quasiment aussi heureux que moi. Ce sont de très bons moments passés ensemble. Gagner avec le copain à côté, c’est vraiment super. »
JBG : « C’est vrai que quand je suis en bas, j’ai vu deuxième à 8 centièmes. Je me suis dit : « P… fait c… » Et je relève la tête et vois Julien dans les encarts publicitaires et qui me fait signe. Ça été une énorme explosion de joie. On est très copain dans la vie. Ça me fait très plaisir d’être avec lui sur le podium. »
Jean-Baptiste, on a le sentiment que premier ou deuxième derrière Julien est la même chose pour vous…
JBG : « Oui ! Que je termine premier ou deuxième, c’est pareil. Quelque soit l’ordre, on était tous les deux très contents. Ça étoffe le groupe. Deux semaines avant les Mondiaux, on ne pouvait pas rêver mieux. A nous de rester calme et de nous concentrer sur Schladming parce que maintenant, il va falloir y retourner. »