Lolo Jones : une star de l'athlé dans le bob US

Hurdleuse de très haut niveau qui a déjà disputé les JO d’été, Lolo Jones est engagée mardi dans l’épreuve de bob à 2. Un chapitre de plus dans l’incroyable histoire de cette star, autant jalousée qu’adulée.

Un joli minois, une plastique à faire fondre un iceberg, une enfance parfois dans la rue, une poisse incroyable, une longue dépression, une trajectoire sportive peu banale, des aveux intimes, des couvertures de magazines, des jalousies comme s’il en pleuvait. L’histoire ne dit pas si un jour, la vie et l’œuvre de Lolo Jones seront portées à l’écran mais à 31 ans, cette authentique star du sport sera attendue au tournant, demain lors des épreuves de bob à 2.

Lolo Jones ? Mais oui, vous savez, l’image avait fait le tour de la planète en 2008 lorsqu’en finale du 100m haies à Pékin, elle avait heurté et chuté à la septième haie alors que le titre olympique lui tendait les bras. Lolo Jones, c’est aussi des aveux qui font le buzz peu avant les JO de Londres, quand elle déclare publiquement être vierge et vouloir se préserver jusqu’au mariage. Lolo Jones, c’est enfin l’une de ces rares sportives à avoir pris part à la fois aux JO d’été et d’hiver.

Briser la malédiction

Mais pour en arriver là, la double championne du monde indoor du 60m haies a dû soulever des montagnes, mettre sa carrière d’athlète entre parenthèses, prendre du poids, s’imposer dans le collectif US de bobsleigh. Et cela n’a pas suffi car jusqu’au bout, sa sélection a été contestée outre-Atlantique, certaines mauvaises langues estimant que la délégation américaine souhaitait injecter une dose de glamour dans sa team après le forfait Lindsey Vonn.

« J’étais mal après les Jeux de Londres (4e du 100m haies, ndlr), raconte-t-elle. J’étais dépressive. C’est alors que j’ai rencontré les filles du bobsleigh. Elles m’ont tout de suite acceptée (…) Je ne fais pas du bobsleigh pour le faire de la pub. J’ai eu le coup de foudre pour ce sport. C’est comme si j’étais dans une cannette lancée du mont Everest. » Car au-delà du supposé comme du pub, Lolo Jones n’est pas à Sotchi pour faire de la figuration. Son objectif est limpide. Avec sa partenaire Jazmine Fenlator du Team 3 USA, elle tentera de briser la malédiction en décrochant cette satanée médaille olympique qui lui file depuis sept ans entre les doigts. Avant de rechausser les pointes en vue des JO 2016 de Rio.

G.Mathieu à Sotchi