O.David : « Très certainement mon dernier hiver »

Ophélie David - -
Ophélie, vous avez lancé votre saison par une belle 3e place à Nakiska...
C’est génial ! Il y a 99% de chances pour que ce soit ma dernière saison. En tout cas, ce seront mes derniers Jeux. C’est le but ultime. Débuter par un podium, avec des sensations sympas mais aussi une liste de choses à améliorer, c’est super motivant. Ça donne la patate !
Il y a quatre ans, aux JO de Vancouver, vous étiez attendue au tournant, alors que cette année à Sotchi ce sera un peu moins le cas...
C’est plus cool car il y a un peu moins de pression. J’ai aussi le sentiment de ne pas être en mission pour les autres et de faire cette aventure pour moi. Ça change beaucoup de choses.
Avec votre expérience du haut niveau, vous mettez-vous encore autant de pression ?
J’ai beaucoup évolué là-dessus et maintenant, c’est vraiment du plaisir. Je ne suis plus toute jeune (37 ans). Je suis en fin de carrière, ça sera très, très certainement mon dernier hiver. Je n’ai donc pas envie de passer à côté de si beaux moments. C’est une libération de se dire que c’est la dernière ligne droite. Mentalement, je suis beaucoup plus sereine.
Le skicross reste assez méconnu du grand public en France. Pouvez-vous expliquer un peu les principes de cette discipline ?
On s’est inspiré du motocross, ça ressemble au BMX. C’est un format de course où on part à plusieurs dans un terrain accidenté. L’idée est de finir en bas le premier et ça tout le monde comprend. Il y a évidemment un côté aléatoire. On est quatre skieurs lancés en même temps et il y a une ligne idéale sur laquelle on a envie d’être. Il y a forcément de la promiscuité, on peut s’accrocher. On est sur un terrain accidenté, il y a donc des déséquilibres constamment. C’est super télégénique. Le public comprend facilement. Il y a des images un peu fortes. Ça joue un peu des coudes car il faut protéger notre espace. Mais on n’a pas le droit de s’accrocher, ni de se tirer. Ce n'est pas la foire d'empoigne.
L'état d'esprit de l'équipe olympique, est-ce une réalité ou un cliché ?
On se suit les uns et les autres. Les performances d’un groupe donnent des ailes aux autres. Julien Lizeroux, c’est un magnifique exemple. On a la chance d’avoir des grands champions. Mais on a aussi des magnifiques personnes et Julien en fait partie.
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