Pascal : « Ces Jeux, c’est la folie des grandeurs »

Christel Pascal - -
« Certes, l’ambiance n’est pas très exotique au premier abord. La barrière de la langue me parait même incroyable. A Sotchi, une seule personne sur vingt parle anglais. Ça me pose même un souci car sans communication aux Jeux, ça ne donne pas envie d’être ouvert alors que les Jeux, c’est l’ouverture sur le monde. Même sur les panneaux de signalisation, il faut s’approcher très, très près pour trouver son chemin…
Mais sur le reste, ça reste les JO ! Il ne faut pas oublier que lors des Jeux de Turin (en 2006), par exemple, on marchait sur des palettes pour aller au village olympique ! Les autoroutes n’étaient même pas terminées pour se rendre aux stations. Même à Vancouver. Bref, vu l’ampleur des travaux et des investissements, il y aura toujours à faire à Sotchi. On le voit bien, on cache des Algeco derrière des bâches, on planque tout dans les sous-bois. Il y a encore au moins un an de boulot. Mais ce seront de bons Jeux. »
« Donner une chance aux Russes »
« Il faut donner une chance aux Russes car on a tous un regard un peu critique. Ici, au moins, je me sens en sécurité. Je sais que c’est surveillé. Je ne me sens pas en danger. Les gens sont accueillants, pas désagréables. J’essaye donc de ne pas m’arrêter aux critiques sinon, ce n’est pas sympa pour eux.
Après, il faut bien reconnaitre que tout est hors norme, tout est surdimensionné, tout est immense. Une route est une autoroute, y’a plein de ponts, de tunnels. C’est un peu la folie des grandeurs ! Je m’interroge simplement sur la manière dont cet endroit va vieillir et si les Russes seront en mesure de développer une économie locale. Comme ce ne fut pas le cas après les Jeux d’Albertville, en 1992. Ca prendra peut-être vingt ans, mais le contexte économique n’est ici pas le même. »
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