Péchalat/Bourzat : « Rien à perdre »

Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Nathalie, Fabian, êtes-vous satisfaits de votre prestation lors du programme court ?
Nathalie Péchalat : Oui, parce que tout le travail qu’on a fait avec Igor (Shpilband, leur entraineur) paie. On a vraiment des belles notes (72,78 points). Malgré le stress de la compétition, on sait qu’on est prêt et on y est allé. Je suis vraiment très contente de notre performance. Etre quatrième après le court, c’est très bien parce que ça nous met en position de chasseurs et on aime ça. On n’aime pas sauver une place. On aime bien aller la chercher. Ça va bien nous booster.
Fabian Bourzat : On a très bien patiné. C’était très solide, très enlevé dès le départ. C’est le meilleur programme qu’on ait fait cette saison. Même dans notre carrière, il n’y a pas un programme qu’on ait aussi bien patiné jusqu’à présent. Les six mois de travail avec Igor, c’était pour nous préparer exclusivement pour cet évènement et on est prêt.
Le podium vous semble-t-il accessible ?
NP : Rien n’est joué. On est vraiment à rien. Et c’est beaucoup plus facile d’attaquer que de sauver une médaille. On n’a rien à perdre. Pour les Russes, une médaille peut changer leur vie. Nous, ça ne changera pas la nôtre. On se fera applaudir pendant deux jours et on passera à autre chose. Nous, c’est vraiment par passion, pour la beauté du sport, donc on va y aller à fond et on verra derrière.
FB : Cette saison, qu’on soit proche ou plusieurs points derrière, ça ne nous a jamais posé de problème. On a toujours remporté les places qu’on voulait avec le libre. On est bien plus prêt qu’en début de saison, donc on va pousser au maximum ce programme. Les 25 dixièmes, on va les transformer en points pour nous.
Êtes-vous étonné de voir les Russes Elena Ilinykh et Nikita Katsalapov (3e avec 73,04 pts) à ce niveau ?
FB : Non, ce sont de très bons patineurs. Ils sont très solides techniquement. Les cinq ou six premiers couples sont tous de sérieux concurrents. Maintenant, il faut qu’on fasse le travail et qu’on y aille avec les tripes.
NP : On s’est entrainé avec eux pendant trois ans à Moscou, sous la houlette d’Alexander Zhulin. On les a vus grandir, on sait que ce sont des patineurs de talent. Tant mieux pour eux mais j’espère que ce sera notre tour. Même si on les apprécie beaucoup, on a envie d’être devant.