Rolland : « Je suis partie au bout du monde… »

La skieuse des Deux Alpes, qui avait chuté au bout de quatre secondes lors de la descente de Vancouver, a oublié cet épisode malheureux après un voyage en Malaisie. Elle sera au départ du Super G de Val d’Isère aujourd’hui.

Marion Rolland, pensez-vous encore à votre chute aux Jeux ?

J’y pense, vu que vous n’arrêtez pas de m’y faire penser (rires) ! Non, pour moi, c’est fermé. Ça n’a pas été drôle, mais comme une blessure normale. Il y avait aussi des choses à prendre. Ça m’a permis de faire le point et de prendre du recul. Maintenant, je repars sur de bonnes bases.

Avez-vous coupé avec Vancouver ?

Je suis partie en vacances pendant trois semaines, ce qui n’arrive normalement jamais à un skieur. J’avais besoin de partir loin et de laisser l’épisode JO se refermer. Une copine m’a accompagné en Malaisie, au bout du monde. C’était génial. Ça m’a sorti de ma zone de confort. Là-bas, c’est toi qui gère les galères de transport ou qui décide de prendre un bungalow au bord d’un étang plein de moustiques. C’est que des petits trucs comme ça. C’était super.

Est-ce spécial pour vous de skier en France ?

Courir à la maison, c’est toujours super ! En France, il y a des amateurs de ski. C’est sur des moments comme ça qu’on peut les voir. Et puis ça fait toujours plaisir d’être encouragée. Sur les courses, il y a très souvent une grosse ambiance, avec les fan-clubs étrangers. En plus, ici, le speaker met le feu. En général, c’est une bonne fête et un beau spectacle à venir voir. Mais cette course est comme toutes les autres. On a envie de bien faire car on reste des compétiteurs.