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Skeleton: recalée pour les JO par sa fédération, Agathe Bessard pense à changer de nationalité sportive

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Alors qu'elle remplissait les critères de la fédération internationale pour les Jeux olympiques de Pékin, Agathe Bessard devait être la première française à disputer l'épreuve du skeleton aux Jeux olympiques, cet hiver à Pékin. Mais la Fédération française des sports de glace en a décidé autrement. L'athlète voit son rêve brisé et envisage même de "changer de nationalité sportive"

Une histoire complètement folle. Alors qu'Agathe Brossard remplissait les critères de sa fédération internationale pour les Jeux olympiques 2022 à Pékin, elle devait être la première française à disputer l'épreuve du skeleton (sport d’hiver qui se dispute sur des pistes de bobsleigh, dans un tunnel de glace de 1.000 à 1.500 mètres constitué de nombreux virages et courbes relevées, ndlr).

Mais la Fédération française des Sports de Glace en a décidé autrement, en informant la championne du monde juniors qu'elle ne réalisait pas les minima français. Ce qui lui a définitivement barré la route de Pékin. "Ils m'ont dit que mes résultats n'étaient pas suffisants. Les minima français, c'était deux top 12 en Coupe du monde cette saison. Pour eux, peut-être que les Jeux étaient trop tôt. Cela m'a remotivée et cela a été dur sur le coup", a confié l'athlète de 22 ans dans les Grandes Gueules du Sport.

Une cagnotte pour financer sa saison

Un coup dur pour la jeune femme, mais aussi pour le skeleton français, qui pouvait être mis en lumière lors des Jeux olympiques, qui débutent le 4 février prochain. Afin de se justifier, la Fédération Française des Sports de Glace a donné une explication financière plutôt que sportive, estimant qu'Agathe Bessard ne présentait pas un profil médaillable.

"Je ne suis pas énervée. Je connais les critères de la Fédération. Je me disais que les résultats allaient faire pencher la balance de mon côté, mais cela n'a pas été le cas. Est-ce fait exprès de leur part? Je ne sais pas. Je vais m'en servir pour avoir plus de motivation pour dans quatre ans et leur montrer qu'ils avaient tort. J'espère que la Fédération voudra montrer un projet avec moi sur les quatre prochaines années jusqu'au JO 2026. C'est des questions que je leur ai déjà posé. Je ne me vois pas arrêter sur un échec", lance celle qui a lancé une cagnotte pour financer sa saison.

En cas de nouvel obstacle, la Française n'exclut pas un changement de nationalité afin de mettre toutes ses chances de son côté. "C'est une idée que j'ai dans un coin de ma tête. La France est mon pays. Mais si quelqu'un d'autre peut m'offrir tout ce dont j'ai besoin... Si cela me permet d'aller aux Jeux et d'évoluer dans des conditions plus sereines, pourquoi pas."

Analie Simon