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Deuxième service, Pinturault

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Après avoir échoué dans le super-combiné, Alexis Pinturault sera mercredi (11h) au départ du Géant, la deuxième des trois courses dans lesquelles il est en lice. Avec là encore, une solide chance de médaille. Mais attention, faut pas gâcher…

Du haut de ses 22 ans et avec son potentiel insondable, Alexis Pinturault était déjà attendu au tournant. Mais à mesure que se vident les cartouches, c’est presque avec la pancarte de sauveur de la nation alpine que le prodige du ski français va s’élancer ce mercredi du portillon de Rosa Khutor. Flanqué du dossard n°1, comme Tina Maze, qui a fini le Géant hier avec l’or autour du cou. Un signe que l’on espère annonciateur d’une bonne nouvelle que le ski français attend désormais depuis huit ans et l’argent décroché par Joël Chenal le 20 février 2006, justement lors du slalom géant des JO de Turin.

« Le Géant fait partie de ses deux bonnes chances de médaille, déclarait David Chastan, le chef de groupe technique, avant la sortie de piste de son protégé dans le slalom du super-combiné. Donc logiquement, oui, il peut gagner par rapport à ce qu’il a montré. Maintenant, chaque course est différente, les profils des pistes sont différents. Il faut rester lucide. Mais je lui fais confiance à 200%. On n’est pas là avec des états d’âme, on est là pour faire des médailles. Il n’a pas l’expérience de certains qui ont déjà été médaillés et qui connaissent la gestion de ces grands événements. Mais lui a cette jeunesse et cela, il faut qu’il la garde. »

Ne pas oublier Fanara, Missilier et Faivre

Histoire de ne pas vendanger une nouvelle chance réelle de médaille, et plomber un collectif qui cherche à percer les nuages qui s’amoncèlent au-dessus de sa tête. Sans parler de ce spectre du zéro pointé, comme il y a quatre ans à Vancouver. Mais chut, promis juré, on ne s’éternisera pas là-dessus car il reste encore trois courses au programme, le slalom géant hommes de ce mercredi inclus.

« Et puis, conclut Chastan, il n’y a pas que lui. On a une belle équipe avec de beaux espoirs (Thomas Fanara, Steve Missilier, Mathieu Faivre, ndlr). C’est important de retrouver cet esprit collectif de groupe et non pas individuel, comme tout le monde peut le penser. » Oui mais forcément, avec une pépite comme Pinturault dans ses rangs, la tentation est grande.

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"Pintu" a tourné la page

Alexis Pinturault n’a pas gambergé après avoir échoué dans le super-combiné. « Ca ne sert à rien de refaire l’histoire et de tergiverser, explique le skieur de Courchevel, qui est resté dans sa bulle entre ses deux courses. J’ai tourné la page. Ca ne sert à rien de ressasser les échecs trop longtemps. »

G.Mathieu (avec EJ) à Sotchi