Fin de saison pour Thomas Fanara, touché à un ligament

Thomas Fanara - AFP
C’est la mauvaise nouvelle de ce début de saison jusque-là parfait pour le groupe France, qui avait gagné à Sölden avec Alexis Pinturault et à Val d’Isère, dimanche dernier, avec Mathieu Faivre. Le géantiste tricolore Thomas Fanara devra passer « sur le billard » et sous les bistouris du chirurgien Bertrand Sonnery Cottet pour réparer son genou droit et le ligament croisé antérieur, endommagé dimanche à Val d’Isère, dans un mauvais appui à quelques portes de l’arrivée de la 2e manche du géant, qu’il a terminé à la 4e place.
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De passage obligé au centre orthopédique Paul Santy de Lyon lundi après-midi, le diagnostic initial ressenti à Val d’Isère dimanche après-midi a été confirmé par l’IRM, puis par le spécialiste lyonnais qui l’a déjà opéré deux fois à l’autre genou.
Pas sur les skis avant six mois
A 35 ans, le Savoyard de Praz-sur-Arly va vivre sa 3e opération du genou, après celles consécutives à une chute en décembre 2007 à Bad Kleinkirchheim (Autriche), puis une autre deux ans plus tard à Beaver Creek (USA), le même jour que Jean-Baptiste Grange, qui les priva des JO de Vancouver. Ses deux précédentes blessures étaient sur le genou gauche. Cette fois-ci, c’est l’autre qui a craqué…
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Thomas Fanara en connait donc les données : une opération à l’hôpital Jean Mermoz de Lyon déjà programmée ce vendredi matin, puis une longue rééducation qu’il débutera en janvier à Hauteville, dans l’Ain. Il ne pourra skier de nouveau que dans six mois. Son hiver est donc d’ores et déjà terminé.
A chaque fois, il est revenu plus fort
Cette nouvelle blessure tombe au plus mal, alors qu’il accédait enfin au sommet du ski mondial et qu’il affichait la forme de sa vie, avec vue sur les JO de 2018 en Corée du Sud. Avec un hiver blanc en perspective, Thomas Fanara ne veut pas perdre le moral et n’entend pas prendre de décision à chaud concernant la suite de sa carrière. Avec son mental, lui qui a souvent buté sur des handicaps à remonter, il n’est pas dit que la flamme olympique de 2018 n’éclaire pas toute la dure période qui s’ouvre.
D’autant que son malheureux passé au niveau des genoux a de quoi lui donner des espoirs : à chaque fois, Thomas Fanara était revenu plus fort. Il avait même signé son premier succès, en mars 2016, lors des finales de la Coupe du monde, lui qui était jusque-là abonné aux accessits (11 podiums). Il avait attendu son 61e départ en Coupe du monde et ses 35 ans (il est né le 24 avril 1981) pour gagner, établissant un record en la matière.