Grange : « Il n'y a plus qu'à attendre... »

Jean-Baptiste Grange - -
Jean-Baptiste, vous ne pourrez pas vous étalonner dans huit jours en Finlande…
Il y a un peu de déception. Je m’étais préparé pour revenir à Lévi, sur une piste que j’aime bien, où j’ai mes repères et où j’ai déjà gagné. Mais on regardait les prévisions météo ces derniers jours et on n’est pas surpris. Le froid n’arrive pas, la piste est verte… On fait un sport avec de nombreux aléas. Il n’y a plus qu’à attendre une éventuelle tenue des épreuves avant notre départ pour les Etats-Unis dans deux semaines. C’est dommage parce qu’en cette saison en Finlande, il fait habituellement -10°, -15°C. Mais avec le changement de climat, cela devient de plus en plus compliqué de préparer la saison. A l’avenir, peut-être sera-t-on amené à démarrer plus tard.
Etes-vous revenu à 100% de vos moyens ?
Difficile à dire. J’ai encore des douleurs à l’épaule et au dos depuis mon opération en fin de saison dernière. Côté ski, ça va plutôt bien. Mais tant qu’on n’a pas fait de compétition, il y a une réserve. On va dire que je suis sur la pente ascendante. Sölden ? Pas de regrets, j’étais loin d’être prêt. C’est toujours une course dure, ceux qui y étaient me l’ont répété.
Alexis Pinturault a pris en Autriche une magnifique 2e place...
Ça annonce pour lui une belle saison, un bel avenir. C’est le jeune qui arrive le plus fort en France. Il est très précoce, très mature. Il va très vite sur les skis, surtout en géant, qui a l’air d’être sa discipline forte. Je m’entraine depuis deux ans avec lui. Dans le groupe, ça se passe bien. Il est très bien intégré. Vingt ans, deux podiums : c’est fort. Il entraine les autres derrière lui. Il est déjà un moteur.