RMC Sport

Grange : « Ma saison est plus que magnifique »

Jean-Baptiste Grange

Jean-Baptiste Grange - -

Eliminé dès la 1e manche après avoir raté une porte, le skieur français n’a pas pu remporter le globe de cristal du slalom et doit laisser le titre à son rival, le Croate Ivica Kostelic. Il annonce sa prochaine opération à la fin du mois. Et revient sur un exercice malgré tout inoubliable.

Jean-Baptiste, comment avez-vous jugé les conditions climatiques de ce samedi ?

Quand je suis monté sur le télésiège, je me suis demandé si les organisateurs allaient nous faire partir, parce qu’on ne voyait rien. Décaler de 30 minutes aurait été bien. Maintenant, dans le ski alpin, il faut toujours s’adapter et je n’ai pas su le faire.

Etre derrière un skieur comme Kostelic attenue-t-il la déception ?

J’étais sorti vainqueur en 2009 et cette année, c’est lui. Je n’ai pas de regrets par rapport à lui mais plutôt par rapport à moi. Je l’ai félicité pour sa saison et il a fait de même. Il y a beaucoup de respect entre nous. 

Avec toutes vos blessures, c’est quand même une très belle saison qui s’achève…

Ma saison est plus que magnifique, mais c’est sûr que quand tu peux jouer un globe, c’est toujours décevant de sortir. Ce n’était vraiment pas évident à la fin. Mon dos et mon épaule commençaient à tirer fort, même si mon genou va mieux. Je rêvais de pouvoir faire une saison comme celle-là. J’ai eu des moments difficiles, mais ensuite j’ai gagné Kitzbühel et les Mondiaux. Le globe aurait été quelque chose de supplémentaire mais j’ai été trop en dents de scie cette année.

Qu’allez-vous faire maintenant pour réparer ces problèmes physiques ?

D’abord me reposer. J’ai le tendon de l’épaule bien amoché et ça compense sur mon dos. J’ai pris les devants la semaine dernière en allant voir le chirurgien. On a décidé d’opérer le 30 mars parce qu’avec le repos de ce printemps, la douleur risque de s’atténuer mais au moindre accrochage, je risque de connaître les mêmes problèmes. De toute façon l’opération n’aurait pas pu attendre la fin de ma carrière. En 2012 il n’y a pas de grandes échéances, c’est peut-être le meilleur moment pour le faire.

Jérôme Sillon à Lenzerheide