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Grange plein d’ambition

Jean-Baptiste Grange tourné vers l'avenir

Jean-Baptiste Grange tourné vers l'avenir - -

Absent des pistes depuis trois semaines, Jean-Baptiste Grange a pris dimanche la quatorzième place du slalom de Bansko. Toujours loin des podiums, contrariés par les blessures, le Français veut quand même croire en sa bonne étoile.

Jean-Baptiste Grange absent des podiums sur une saison entière ? Personne n’aurait pu l’imaginer la saison dernière. Après une saison dorée (trois victoires, un titre de champion du monde en slalom), le skieur de Valloire a malheureusement connu une lourde opération de l’épaule gauche. Une préparation perturbée, une reprise retardée et les récurrentes douleurs au dos qui le perturbent énormément sur le slalom. « J’ai vraiment du mal avec mes problèmes physiques, assure le natif de Saint Jean de Maurienne. Je ne peux pas faire tranquillement mes séances. J’ai du mal à faire quatre ou cinq manches dans la matinée. »

Conséquences ? Le champion du monde est méconnaissable en termes de résultats sportifs. On pouvait croire pourtant que sa cinquième place le 8 janvier dernier à Adelboden (Suisse), son meilleur résultat de la saison, l’aurait lancé vers les podiums et les victoires. Il n’en est rien… « JB » aligne trois sorties de piste consécutives en Coupe du monde (Wengen, Kitzbuehel et Schladming), l’enfonçant dans une période de doute. « Quand tu es champion du monde et que tu finis dans les deux premiers du classement du slalom ces quatre dernières années, ces performances étonnent forcément. Quand tu sors de piste, tu as l’impression de n’avoir rien fait », confie le skieur de 27 ans.

« Je n’ai rien à répondre à ceux qui critiquent mes résultats »

Différent en termes de résultats mais toujours le même mentalement. « Ce qui fait actuellement est énorme. C’est un sacré guerrier. Moralement ce n’est pas facile pour lui », témoigne Gilles Brenier, directeur des équipes de France hommes. « Ce n’est pas facile tous les jours de se lever en ne sachant pas s’il va avoir mal au dos. Il est très fort dans la tête. C’est comme ça que l’on reconnaît les grands champions. » Pas facile pour un champion comme Jean-Baptiste Grange de faire face aux critiques sur des résultats jugés trop irréguliers.

« Je n’ai rien à répondre à ceux qui critiquent mes résultats. Je fais mon sport, je fais mon petit bout de chemin, répond le Français. Quand on est loin des pistes, on peut difficilement imaginer ce que c’est vraiment d’endurer ces problèmes. J’ai eu des moments galères mais ils me rendent plus fort. Je ne me pose pas de question. » La star de Valloire peut en tout cas compter sur le soutien du monde du ski pour l’épauler comme Sébastien Amiez, vice-champion olympique en slalom à Salt Lake City en 2002. « Il peut revenir au sommet. Il a passé un mois de janvier très dur mais il ne faut pas oublier qu’en deux ans, Jean-Baptiste a connu 12 mois de rééducation. Il faut essayer de ne pas quitter les 15 meilleurs mondiaux. » Devoir accompli ce week-end à Bansko avec une huitième place en géant samedi et une quatorzième à slalom dimanche.