Le Val d’Isère de Sébastien Amiez

Sébastien Amiez - -
Pinturault, l’ambitieux
« Son mental est très fort, le physique et la technique aussi. Il a fait une grosse saison en Coupe du monde l’année dernière. Il n’est jamais facile d'arriver et de briller sur tous les tableaux. Il a connu une saison éprouvante avec, malheureusement, une blessure en début d'été. Il faut apprendre à le gérer. A priori, il a digéré. C'est un garçon qui a les dents longues, qui ne joue plus l'outsider mais la victoire à toutes les courses. Il faudra compter sur lui tout l'hiver. »
Courir en France, le déclic
« Sur le géant de dimanche dernier (à Beaver Creek, ndlr), on a vu un Pinturault qui revient très fort suite à sa blessure. Après 10 jours de ski dans les pattes, il revient comme si de rien n'était. Il est capable de faire 5e, c'est donc plutôt encourageant. Thomas Fanara est dans le coup. Depuis Sölden, on sait qu'il est capable de gagner des manches. Maintenant, il faut concrétiser. Enfin, on a tous nos jeunes. Ils étaient cinq qualifiés pour la deuxième manche lors du géant aux Etats-Unis. C’est plutôt de bon augure. Courir en France peut être un déclic pour eux. Briller chez soi est quand même intéressant. »
Des conditions météo difficiles
« Les organisateurs ont préparé la piste à merveille, mais ils annoncent entre 60 et 70 centimètres. Ça peut être un beau spectacle, comme ça peut être aussi un petit peu tronqué par les conditions météo un peu délicates. Ça fait partie des aléas du sport d'hiver. Ceux qui réussiront à s'adapter le mieux possible seront devant. »
Bellevarde, une pente exigeante
« C'est une pente exigeante qui descend tout le temps, même si c'est bizarre à dire. Il n'y a pas de moment de repos. Sur certaines courses, on peut parfois souffler un petit peu. Ici, la vitesse vous emporte en permanence, de porte en porte. C'est une pente qui n'est pas très longue mais qui ne pardonne pas forcément. Val d'Isère c'est particulier, c'est une piste exigeante. »