Les Français descendent de leur nuage

Adrien Théaux - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Sans se mentir, on y croyait dur comme fer car la descente olympique, c’est un peu une spécialité franco-française. Une chasse presque gardée que le camp tricolore a toujours su se réapproprier au fil du temps, à intervalles réguliers. Après Henri Oreiller en 1948, Jean Vuarnet en 1960, Jean-Claude Killy en 1968, Jean-Luc Crétier en 1998 et Antoine Dénériaz en 2006, on attendait donc un nouveau coup à la française. Peine perdue. Il faudra encore attendre quatre ans supplémentaires car les Français n’ont jamais été dans le bon tempo en skiatnt à contretemps. A commencer par Adrien Théaux (18e), sur qui pesaient de gros espoirs.
« Il y a beaucoup de déception, ça s’est vu, je n’étais pas du tout content de ma course, a expliqué le Pyrénéen. Les Jeux restent des Jeux, et je n’ai pas réussi à m’amuser sur le ski. Je ne me suis pas fait plaisir, je n’ai pas trouvé les bons réglages entre ma technique et mon matériel. J’ai été très bon en haut mais derrière, j’ai perdu beaucoup de temps dans la partie du milieu. Cette piste m’a été fatale. C’est dommage, parce que ce sont quand même les Jeux Olympiques. Il me reste encore deux courses, on verra. Il faut se faire plaisir, il faut jouer. Je n’ai pas trouvé le bon timing pour faire ce que je voulais faire, je n’ai pas sur maitriser mon matériel et la piste. Il y a des jours où ça ne passe pas. »
Poisson frusté mais pas déçu
Mince consolation pour lui mais le « meilleur » Français du jour est David Poisson, crédité du 16e chrono à 1’’60 de l’Autrichien Matthias Mayer. « Je suis frustré mais j’ai du mal à être déçu, expliquait le médaillé de bronze de la descente 2013 des Mondiaux de Schladming. Ça reste les Jeux, ce sont des courses d’un jour. Tout peut arriver. On n’a pas eu énormément de chance au tirage au sort. On savait qu’il allait faire chaud, que ça allait être voilé. Ici, dès que ça chauffe, il vaut mieux partir devant. Après, on n’a peut-être pas fait non plus les manches qu’il fallait pour aller chercher la médaille. Mais on n’a joué nos cartes à fond. On est passé à côté, ce n’est pas très grave. »
De son côté, Guillermo Fayed a dû se contenter du 26e place, tandis que l’aventure olympique n’aura duré que quelques secondes pour Johan Clarey, victime d’une faute technique en haut du parcours de Rosa Khutor. Les jeux sont faits. Le sixième champion olympique français de la descente attendra.