Les skieurs craignent-ils le vendredi 13 ?

En ce vendredi 13, l’équipe de France de ski alpin se prépare pour les épreuves de Coupe du monde de Val d’Isère, ce week-end. Et si cette date ne les inquiète pas outre-mesure, certains avouent se laisser aller à quelques superstitions.

« Je ne sais même pas si le vendredi 13 me porte chance ou malheur... » Alexis Pinturault n’est visiblement pas du genre superstitieux. Et préparer un week-end de Coupe du monde en ce jour qui se veut particulier ne lui fait tout simplement ni chaud ni froid. C’est donc avec sa sérénité habituelle qu’il aborde l’étape de Val d’Isère : « La seule chose que je sais, c'est que c'est une journée comme une autre, détaille le skieur de Courchevel. Pour certains, ça représente quelque chose, mais moi ça ne m'atteint pas plus que ça. Mes petits rituels relèvent plus de l'ordre technique que de la superstition. »

Dans le groupe France, tous ne peuvent pas en dire autant. Gauthier de Tessières a par exemple une façon très personnelle de ne pas se fier à ce genre de croyances. « Je ne suis pas superstitieux, assure-t-il ainsi, avant de développer. Même si j’avoue qu’on m’avait offert un Bouddha, je l'avais mis dans ma poche, et Boum ! Je fais un podium à Val d'Isère ! Derrière, le Bouddha je ne l'ai plus lâché. Après ça ne marchait plus, alors tu trouves un autre truc, genre un collier. Mais je ne vais quand même pas remettre mon caleçon qui a gagné en 2009. (Rires) » Et c’est donc sans appréhension aucune qu’il aborde le ski libre ce vendredi, n’est-ce pas ? « Arrêtez, vous allez me faire peur ! Non, non, tout va bien se passer (rire stressé). »

Faivre comme... Zidane

Mathieu Faivre, auteur d’une superbe quatrième place au géant de Beaver Creek la semaine dernière, est également du genre à avoir ses petites manies, vendredi 13 ou pas : « Je suis très superstitieux mais pas du tout pour la date. Moi j'ai un petit rituel avant chaque course. Je fais comme Zidane ! D'abord la jambe gauche, ensuite la jambe droite. Si je me trompe, je me force à faire tout l'inverse de ce que je pense être bien pour me prouver à moi-même que ça n'a aucun impact sur la course. C’est ce que j'ai fait à Beaver Creek d'ailleurs. Ca a payé donc je vais continuer à le faire. Je me disais toujours que si la chaussure gauche sortait en premier du sac, ça irait bien. Mais je me suis souvent aperçu que ça ne marche pas comme ça ! (rires) »

Avec ou sans Bouddha, slip fétiche ou autre lubie, les Bleus tenteront en tout cas de confirmer leurs excellentes dispositions depuis la reprise, et pourquoi pas d’aller chercher, à domicile, une première victoire de la saison. A condition de ne pas se blesser en ce vendredi 13 qui, malgré leurs superstitions, ne les perturbe pas plus que ça. « J'irai peut-être prendre un ticket de loto ! », conclut de Tessières. Lui qui ne compte qu’un seul podium en Coupe du monde, justement obtenu à Val d’Isère en 2008, croit quand même en sa bonne étoile.

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A.T. avec G.Q. à Val d'Isère