Ligety refroidit les Français

Ted Ligety - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Qui c’est le patron ? C’est en substance ce que traduit la première manche énorme de géant réalisée par Ted Ligety, ce matin sur le tracé alpin verglacé de Rosa Khutor. Le boss était attendu et redouté par tout le camp français. Boum ! L’Américain a frappé très fort en mettant dans la vue 1’’33 à Thomas Fanara (4eex-aequo), 1’’36 à Alexis Pinturault (6e), 1’’50 à Steve Missilier (10e) et 2’’45 à Mathieu Faivre (21e), les Bleus étant considérés comme la meilleure équipe du monde en géant.
Et le reste du monde, alors ? 1’’27 dans la musette de Davide Simoncelli (3e), 1''33 de Matthias Mayer (4e ex-aequo), Marcel Hirscher (7e), 1’’43 de Felix Neureuther (8e), 1’’59 de Benjamin Raich (13e) ou encore 2’’56 de Bode Miller (24e). Pour ne citer qu’eux. Un gouffre qu’il sera difficile voire impossible à combler, tout à l’heure à l’occasion de la seconde manche programmée à 11h30 (14h30 à Sotchi). Seul le Tchèque Ondrej Bank a déboursé moins de la seconde (+0''93), et semble susceptible de créer le hold-up. Champion du monde de la spécialité, Ted Ligety, en accélération permanente, a donc tapé du poing sur la table, à l’image de ce qu’il avait réalisé juste avant les Jeux à Saint-Moritz. Du travail de pro.
« Ligety a mis la pression »
« Le patron a mis la manière mais les Français ont répondu présent, analyse Sébastien Amiez, vice-champion olympique 2002 de slalom en membre de la Dream Team RMC Sport. Il a mis la pression mais derrière, ils n’ont pas chômé. La médaille d’argent et de bronze est jouable (ils sont 17 skieurs à se tenir en moins d'une seconde, ndlr). Le spectacle sera tout à l’heure au rendez-vous. Mais dans le ski, il y a deux manches. Les facteurs de course peuvent changer. Les trois Français n’ont rien à perdre. Avant d’avoir la médaille, ce qu’ils veulent, c’est le titre. »
Pour rappel, l’équipe de France de ski alpin n’a plus décroché la moindre médaille olympique depuis huit ans et l’argent décroché aux JO de Turin par Joël Chenal le 20 février 2006, justement lors du slalom géant.