Marchand-Arvier : « Je crois en mes chances »

Marie Marchand-Arvier - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Marie, sur quelle épreuve miserez-vous le plus entre la descente et le Super G ?
Je pense que mes capacités actuelles en termes techniques et surtout d’engagement et de psychologie font que je m’oriente plus vers le Super G. En descente, j’ai quelques appréhensions notamment quand il y a beaucoup de vaguelettes et beaucoup moins de terrain, qui me perturbent un petit peu suite à mes antécédents de chutes. En descente, il faudra que j’ai un niveau supérieur à celui que j’ai eu à l’entraînement. Mais j’y crois encore. Quant au Super G, ce sera différent car c’est une chance, un one-shot. Et je pense qu’avec un peu moins de vitesse et d’engagement physique, ce sera plus approprié à mes capacités actuelles. Je ne fais pas partie des leaders, mais je crois en mes chances.
La descente est-elle effrayante ?
Non, ce n’est pas une descente effrayante. Ils ont juste fait une neige très sèche et assez verglacée qui élève un peu le niveau de difficulté de la piste. Et puis, il y des vaguelettes, ça secoue, c’est pas très confortable sous le pied. Après on voit qu’il y a des filles qui ont très bien skié dessus. La meilleure qui gagnera sera une skieuse très complète et très technique.
Les hommes, parmi lesquels Bode Miller, ont dit avoir souffert de la réverbération...
Lors des descentes d’entraînement, on a eu de très bonnes conditions d’entraînement. Je pense aussi qu’ils n’ont pas dû arroser la neige comme chez les garçons donc on n’a pas eu de problème de reflets. On a plus des difficultés sur certaines parties qui sont très à l’ombre, maintenant, ça fait partie de notre quotidien en Coupe du monde. Il faudra donc s’adapter et trouver la meilleure ligne possible. Et lâcher les skis quand il le faut.
Un dernier mot sur les absences conjuguées de Tessa Worley et Marion Rolland : laissent-elles un grand vide au sien du groupe France ?
Les blessures font partie du quotidien d’un athlète. Parfois, ça passe, parfois ça casse. On sent effectivement un vide dans l’équipe mais on n’a pas le droit de le dire car le plus dur, c’est pour elles. On pense à elles mais après, le ski est un sport individuel et chacun doit vivre ce qu’il a à vivre sur le moment.