Méribel – Marchand-Arvier : « Pas une revanche »

Marie Marchand-Arvier - -
Marie, quelle est votre réaction après cette belle 3e place ?
Je suis très satisfaite et très soulagée d’avoir réussi à sortir mon ski. C’est une très bonne chose. Je suis très contente pour Carolina (Ruiz Castillo, ndlr), qui s’entraîne avec nous. Elle est toujours très rapide aux entraînements et aujourd’hui, elle a fait une course parfaite. J’avoue, je préfère que ça soit elle qui gagne, plutôt que d’être deuxième à un centième de Maria Höfl-Riesch. Je ressors heureuse de ce week-end car j’ai vécu des moments vraiment pas faciles.
Quand Maria Höfl-Riesch a pris la tête de la course avec un centième d’avance, qu’avez-vous ressenti ?
J’étais dégoutée ! Sur 1’40, un centième ce n’est rien du tout. Mais elle a été meilleure que moi, il faut l’accepter. Ce n’est pas la première fois. J’ai raté le podium à Val d’Isère pour deux centièmes. C’est mon premier podium de la saison, je ne vais pas me plaindre. Je vais me satisfaire de ce que j’ai fait aujourd’hui. Je me suis régalée. Méribel m’a beaucoup apporté et m’a fait du bien.
Un podium à domicile, c’est toujours agréable…
Je l’apprécie plutôt bien. On va peut-être essayer de faire toutes les Coupes du monde en France. Ça me réussira mieux que d’aller en Autriche, à l’autre bout du monde (rires). En tout cas, je prends volontiers ce podium. Ça montre qu’il ne faut jamais lâcher. Après le raté de Schladming (14e en descente et en super-G, ndlr), je me suis posée les bonnes questions. C’était super important de réagir aussi vite. J’ai raté plusieurs descentes cette année et on peut rapidement dégringoler au classement.
Vous tourniez autour de ce podium depuis le début de la saison, avec notamment deux 4e places (à Lake Louise et Val d’Isère). Est-ce une petite revanche ?
Ce n’est pas du tout une revanche. Le chemin est long et les saisons sont longues. Parfois, il faut être là au bon moment, comme Marion (Rolland) à Schladming. C’est énorme ce qu’elle a fait et je m’en inspire. Ça permet de dédramatiser et se dire que c’est accessible. C’est un réel bonheur et je profite de ces instants.
Comment avez-vous trouvé cette ambiance à Méribel ?
Il y avait vraiment un très beau soutien. On n’a vraiment pas l’habitude d’avoir autant de drapeaux à l’arrivée. J’adore courir en France. Quand j’étais au départ, j’ai mis les bâtons dans le portillon et il y avait plein d’enfants et de moniteurs qui nous encourageaient. Ça fait vraiment chaud au cœur. Je pense que ça me porte beaucoup et j’arrive à profiter de ça. On a vraiment été accueilli comme des reines. Méribel ne peut pas faire mieux. Ils ont vraiment fait de très belles choses. C’est de bon augure pour la suite.