Méribel : Shiffrin, le ski et… les cheveux

A seulement 20 ans, Mikaela Shiffrin est la nouvelle star du ski alpin. L’Américaine, qui a remporté ce samedi à Méribel un 3e globe de cristal consécutif en slalom, a déjà tout gagné dans sa carrière. Mais celle qui est désormais l’égérie de la marque de luxe Longines, attache aussi beaucoup d’importance à son look. Elle s’est confiée à RMC Sport.

Mikaela Shiffrin, allez-vous viser le gros globe la saison prochaine ?

Oui, j'y pense, mais je ne sais pas si c'est possible. Je n'étais finalement pas trop loin cette saison, mais il aurait fallu que je sois encore meilleure en slalom et surtout en géant. En étant un peu plus performante et avec quelques bons résultats en Super G, ça peut être possible. Je fais de mon mieux. C'est l'un de mes gros objectifs. J'espère pouvoir y arriver dans les prochaines années. Mais ça fait beaucoup de courses à faire. On verra.

Chez vous, à Vail, lorsque vous avez gagné devant votre public, il était difficile de lire vos émotions sur votre visage dans l'aire d'arrivée. Comment expliquer que vous soyez aussi peu expressive ?

Je n'ai pas une passion pour les célébrations à l'arrivée. J’ai mis toute mon énergie sur la piste et quand j’ai passé la ligne, j’ai vu la lumière verte et je me suis dit : « Quelqu'un se moque de moi. » Alors j'ai vérifié. Une fois, deux fois, trois fois. Et là, j'avais gagné et je ne savais pas quoi faire ! Tout le monde m'a dit que j'avais l'air triste. Mais je ne l'étais pas. Toutes mes émotions étaient dans ma tête. Mais je n'arrive pas à les sortir. Après, tout s'est enchaîné très vite : podium, médaille et retour en Europe.

A l’image de vous ou de Lindsey Vonn, beaucoup de skieuses sont très féminines sur les pistes aujourd’hui….

Je ne suis pas là à vouloir être super féminine tout le temps, mais j'aime bien avoir l'air jolie. J'adore m'occuper de mes cheveux. Je crois que c'est même l'une de mes passions. Peut-être que quand je serai plus vieille, j'ouvrirai un salon de coiffure. J'ai eu des expériences avec le monde de la mode. J'ai aimé ça. Mais quand je suis sur la piste, je ne suis pas si inquiète de mon apparence. Je suis une sportive avant tout. Il n'y a pas trop de place pour se maquiller le visage en sport... Surtout quand vous portez un casque ! Mais quand je dois faire une interview avec vous là, je vais me faire toute belle….

Propos recueillis par Georges Quirino à Méribel