Onzième titre de champion du monde de para ski alpin pour Arthur Bauchet, malgré le changement de règle

Arthur Bauchet, aux championnats du monde 2025 de para-ski - Iconsport
Arthur Bauchet, un onzième titre mondial pour vous. Vos championnats ont démarré seulement aujourd’hui après trois annulations...
L’atmosphère, l’attente tout cela était un peu compliqué. On était un peu dans l’inconnu. On ne savait pas comment allait réagir la piste car il ne fait pas froid. On savait qu’il fallait y aller à bloc direct, ne pas attendre la deuxième manche. Ca a bien marché pour Jules (3e) et moi. On a gardé nos places à l’issue de la seconde manche. Mettre deux Français sur le podium dans un événement comme celui-ci c’est incroyable.
Était-ce dur de rester dans sa bulle après l’annulation du Super-G, du combiné et de la descente?
On a essayé de faire abstraction de tout ça. On sait qu’on fait un sport d’extérieur. La descente a été annulée lorsqu’on était sur le trajet ce matin. Passer de 5 courses à 2, tu n’as pas de temps pour entrer dans tes mondiaux, tu dois être bon immédiatement. Ca trotte un peu dans la tête, ça gamberge. Il y avait peu d’endroits d’entraînements. Le staff a fait un super boulot pour nous permettre de s’entraîner. Les filles nous ont fait un retour après leur course d’hier et ça nous a servi aujourd’hui.
Les règles ont changé. Le facteur handicap vous concernant a été abaissé, vous désavantageant. Est-ce qu'il y avait de l’orgueil, de la colère contre cette décision au moment de skier?
J’essaye de ne pas y penser. On s’entraîne pour gagner. Je n’ai jamais été invité au groupe de travail et je n’ai pas de temps pour ça. Je me suis entraîné comme un fou, plus que l’an passé. Avant même ce changement de règle j’avais décidé de mettre les bouchées doubles. Cela montre que le travail paie. Je préfère faire passer mon message sur les skis plutôt que dans les médias entre guillemets. Quand on met toute son énergie sur le ski, ça marche. Ce n’est pas pour ça que je ne vais pas me battre contre cette règle. Je préfère faire parler le ski plutôt qu’autre chose.
Ca fait 11 titres mondiaux, comme Teddy Riner. Quel regard portez-vous sur votre palmarès?
Je n’y pensais pas. J’ai eu mon frère au téléphone et on se posait la question de savoir comment on disait 11 fois champion du monde (on lui explique qu’on dit undécuple). J’aurais appris quelque chose aujourd’hui. C’est la classe de pouvoir dire qu’on est undécuple champion du monde.
Il y a le slalom demain dont vous êtes favori. Allez-vous pouvoir fêter le titre ce soir?
Ce soir il n’y aura pas d’apéritif. On va préparer le slalom très sérieusement. Je suis favori. Je crois que je n’ai lâché aucun titre de champion du monde en slalom. On parlait de la nouvelle règle et c’est en slalom où j’ai eu la plus grosse perte. Je ne dois pas m’endormir. Mon but est d’aller chercher une nouvelle médaille d’or. Je vais mettre toute mon énergie et si tout se passe bien on fêtera ça demain soir.