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Pinturault : "Il a fallu que je m’accroche"

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Vainqueur du combiné de Kitzbühel ce vendredi devant ses compatriotes Victor Muffat-Jeandet et Thomas Mermillod-Blondin, Alexis Pinturault lance (enfin) sa saison. Et culmine en tête d’un triplé historique.

Alexis Pinturault, sentez-vous qu’il s’agit d’un moment historique ?

Non pas vraiment (sourire). Moi, je suis fier de ce que j’ai fait mais aussi de ce qu’on a fait. Parce que je ne sais pas si c’est déjà arrivé mais si c’est le cas, ça doit faire un moment ! En plus ici à Kitzbühel, c’est forcément quelque chose de différent. 1970 (le dernier triplé masculin, ndlr)? Ah bah voilà, pour la petite histoire c’est sympa.

On vous a vu chanter la Marseillaise à pleins poumons sur le podium…

A pleins poumons non, je n’ai pas non plus trop forcé vu que je suis encore un peu pris mais forcément… Quand on est tout seul, on n’ose jamais trop parce que les autres à côté ne comprennent rien. Mais quand on est à trois, le podium est pour nous donc on fait ce qu’on veut.

A partir de quel moment avez-vous commencé à y croire ?

Moi assez vite parce que j’ai un peu l’habitude. Et surtout ici, à Kitzbühel, connaissant la piste, Victor (Muffat-Jeandet) était devant et avait de l’avance donc je m’étais dit que c’était une bonne course pour moi. Par contre, pour les autres, c’était moins évident. La preuve avec Carlo (Janka), qui finit juste derrière Thomas (Mermillod Blondin) : ce n’était pas encore gagné pour faire le triplé.

Cette victoire a mis un peu de temps à venir pour vous cet hiver…

C’est un moment particulier parce que cette saison a été compliquée, il a fallu que je m’accroche à de nombreuses reprises. Finalement, qu’elle vienne ici, où j’ai déjà gagné deux fois et où je défends mon titre, c’est encore mieux.

Le combiné, c’était vraiment la meilleure opportunité pour vous ?

Oui, on aurait pu le penser mais en super combiné, c’est une course sur laquelle on ne sait jamais ce que ça va donner. On peut penser qu’on peut être l’un des meilleurs ou pouvoir faire une bonne course mais ça peut toujours être compliqué en fonction de l’état de la piste, de la neige et du tracé.

On vous sent calme…

Je ne suis jamais très euphorique mais quoiqu’il arrive, je reste très content. Et je pense aussi que cette victoire va apaiser un peu.

G.Q