Pinturault : « Je n’ai pas spécialement une belle image des Jeux »

Alexis Pinturault sera l’un des fers de lance de la délégation française à Sotchi. Le skieur de 22 ans ne se fait pourtant pas une montagne de ces JO d’hiver, qu’il aborde comme une compétition parmi les autres.

Alexis, vous démarrez votre saison sur une belle deuxième place au slalom géant de Sölden. Ce sont des débuts parfaits pour vous...

En tout cas, c’est de bon augure. Ça fait plaisir de commencer ainsi. Il faut construire là-dessus et essayer de gratter du temps sur le premier (Ted Ligety, ndlr).

La saison dernière, vos débuts avaient été tronqués par une blessure à la cheville. Où en êtes-vous physiquement ?

Depuis un an, je n’ai pas eu de problème. Ma blessure, c’est de l’histoire ancienne.

Quelle image avez-vous des Jeux Olympiques ?

Je n’en ai pas spécialement une belle image sportive. Pour moi, ça reste un événement essentiellement médiatique. Il faut savoir qu’il n’y aura pas plus de 5000 personnes sur les aires d’arrivées à Sotchi, alors qu’on est habitué à beaucoup plus pendant la saison. Et puis il y aura tout le côté militaire et politique. Ce sera difficile à gérer, mais je me prépare à ça. Après, bien entendu, ça reste important d’y briller.

« Sportivement parlant, le gros globe est plus intéressant »

Vous préféreriez par exemple gagner le gros globe de cristal (qui récompense le premier au classement général de la Coupe du monde) ?

Sportivement parlant, c’est plus intéressant de gagner le gros globe, tous les athlètes vous le diront. Mais pour le public, ou dans la carrière d’un sportif, c’est peut-être mieux de gagner une médaille d’or olympique.

Comment allez-vous gérer votre début de saison, vous qui avez l'habitude de vous aligner dans quasiment toutes les disciplines ?

Je vais faire des impasses pour pouvoir arriver en forme à Sotchi. Si je dois faire plus d’impasses que ce que j’avais prévu à la base, je le ferai. Le but sera d’arriver en pleine possession de mes moyens aux Jeux.

Vous venez de signer chez Red Bull. Qu'est-ce que cela va vous apporter ?

Ils ont des grosses infrastructures sportives et médicales, basées en Autriche. On peut y réaliser énormément de choses. Il y a aussi le côté logistique pendant l’hiver, ils peuvent faciliter des déplacements, ce qui n’est pas négligeable, ne serait-ce qu’au niveau de la récupération…

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