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Poisson : « Les JO ne sont pas une finalité »

David Poisson

David Poisson - -

Après avoir décroché la médaille de bronze aux Mondiaux de Schladming en février dernier, David Poisson espère répéter pareil exploit ce dimanche, à Bormio. Avant de se projeter ensuite sur les Jeux Olympiques de Sotchi.

David, vous avez signé le 4ème temps de la descente d'entraînement ce samedi, à Bormio. On imagine que cela vous donne déjà de la confiance de performer à l'entraînement...

C’est sûr que ça fait du bien, mais ça ne reste tout de même qu’un entraînement. Il va falloir refaire la même, voire faire un peu mieux. Ca confirme ce que je pensais en début de saison. Il y a les moyens d’aller vite sur une piste que j’apprécie particulièrement. J’ai de bons repères donc on verra ce dimanche ce que ça donne.

Le podium est-il clairement votre objectif ?

Tout à fait. On est là pour cela de toute façon. Vu le niveau affiché par l’équipe, je pense qu’on peut jouer le podium sur toutes les courses. C’est une piste qui me convient bien. Lors des entraînements, je n’étais pas trop loin des autres Français. Je me dis que ça peut être mon tour mais je sais que ça reste super serré. Il va falloir déjà penser à skier ce dimanche et on verra par la suite.

Qu'a-t-elle de si spéciale cette piste de Bormio ?

C’est une piste qui me correspond bien. Une piste où c’est soutenu tout le long, en fait. Ce ne sont pas forcément des courses très compliquées mais la piste est très exigeante physiquement. Il n’y a pas une seconde de répit. C’est assez technique et ça me va pas mal. J’ai un bon feeling depuis les Mondiaux 2005 avec cette piste. Il y a un petit lien qui s’est créé car j’ai réalisé de bons résultats.

En quoi une descente d'entraînement est-elle différente d'un descente en compétition ?

Il n’y a rien qui est censé changer entre les courses d’entraînement et les courses de compétition. Ce qui peut changer, en revanche, c’est la visibilité avec la neige. Mais on est obligé d’en passer par là en descente. La course d’entraînement sert surtout à prendre des repères pour être au plus près des sensations en compétition. On pourrait comparer cela à des essais libres en F1. Nous, on a le droit qu’à une descente contrairement à eux qui ont plusieurs essais. Il ne faut pas se lancer en descente en ayant la fleur au fusil. Il faut être engagé et savoir ce qu’on va faire. On teste différents matériels, différentes semelles pour s’adapter à la neige. Ca reste du ski de haut niveau. J’aime bien cette ambiance course plus que l’entraînement.

Le début de saison du groupe course doit vous mettre en confiance avec les deux podiums d'Adrien Théaux et de Johan Clarey, la semaine dernière à Val Gardena...

Quand on regarde le bilan de la saison, on a moins bien débuté que la saison dernière. Johan n’est pas sorti des cinq à la régulière en début de saison. Cette année, on a l’impression que les résultats sont un peu en dents de scie. Là, il monte sur le podium et on voit ça d’un bon œil. Nous savons que nous avons la vitesse pour aller jouer devant. On est un peu plus haut sur les tops résultats et on profite de cette émulation pour espérer décroche une place au soleil.

Les JO de Sotchi arrivent très prochainement (7-23 février). Pensez-vous avoir les armes pour y participer ?

La sélection pour Sotchi n’est pas avant le 27 janvier. On sait qu’il ne faudra pas rater notre début de saison en Coupe du monde pour pouvoir prétendre à une sélection olympique. On a une routine avec la Coupe du monde et je pense que c’est hyper important de se concentrer dessus. C’est nécessaire de faire le plein de confiance avant les Jeux car ça reste la course d’un jour. Tout le monde a les crocs qui traînent par terre, c’est très compliqué d’aller chercher une médaille. Si je ne suis pas à Sotchi, c’est que je ne méritais pas d’y aller. C’est un objectif de la saison mais pas une finalité. Le groupe France a de très bons skieurs et tout le monde peut prétendre à gagner sa place.

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La rédaction