Ski alpin (Bormio): "Rien n’est acquis", Pinturault refuse de s'enflammer

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Une victoire inattendue à Bormio
"Après ma blessure à Alta Badia (lundi dernier, ndlr), c’était relativement compliqué. Deux jours après la course, je me sentais incapable de pouvoir skier. Lorsqu’on a une déchirure, ça peut être deux à trois semaines d’absence. Mais un sportif de haut niveau peut s’en remettre beaucoup plus vite. Du coup, on a géré jour après jour en fonction des sensations. On a fait le choix relativement tard de disputer ce combiné de Bormio et ça a été une bonne décision."
Un adducteur encore fragile
"Très honnêtement, je n’avais aucune ambition en venant ici. Je voulais simplement essayer de faire du mieux possible vu les circonstances. En fin de compte, ça a été suffisant pour aller chercher la victoire. Quand je skiais, je n’avais pas du tout de douleurs. C’était certainement lié à l’adrénaline. Par contre, à l’arrivée, je sentais que mon adducteur avait pas mal travaillé. Mais rien de trop mauvais non plus. Il faut juste prendre son mal en patience et travailler jour après jour ce muscle-là."
Une ambition prudente pour la suite
"Je viens de faire une bonne opération mais je veux prendre un peu de recul vis-à-vis de ça. A Alta Badia, je me suis rendu compte que les choses pouvaient aller vite dans le bon comme dans le mauvais sens. Il faut que je reste concentré sur moi-même. Je ne veux pas faire l’erreur de mettre la charrue avant les bœufs parce qu’une blessure est vite arrivée. Je vais prendre les choses comme elles viennent et essayer jour après jour de donner le maximum (…) L’objectif va être maintenant de peaufiner les petits détails, notamment en géant. On est conscients que rien n’est acquis. Il y a beaucoup de travail à fournir, quelle que soit la discipline. Il faut rester lucide et concentré."
Un mois de janvier chargé
"Faire des impasses, ça me semble très compliqué. On peut faire des impasses en super G, mais il n’y en a qu’un seul en janvier. Je pense qu’il faudra gérer jour après jour. Et s’il y a vraiment beaucoup de fatigue accumulée, on prendra peut-être des décisions. Mais il est beaucoup trop tôt pour le dire aujourd’hui. Ce qui est sûr, c’est que je serai présent au slalom de Zagreb (5 janvier). Maintenant, ça va être important pour moi de prendre du repos. Je vais travailler avec les kinés pour bien récupérer au niveau de ma cuisse et faire le maximum pour résorber le plus vite possible cette déchirure."
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