Ski alpin: Mondiaux, victoire en descente, JO 2026... Les ambitions de Pinturault avant son grand retour à la compétition

Gravement blessé au genou gauche en janvier 2024 lors du Super G de Wengen (Suisse), Alexis Pinturault reprendra la compétition le 6 décembre prochain à Beaver Creek aux États-Unis. Le Français compte bien se battre pour retrouver les sommets de sa discipline. Malgré l’ampleur de ses lésions et après une intervention chirurgicale, le skieur de Courchevel a rapidement travaillé pour reprendre la compétition cet hiver.
"Le chirurgien m’avait dit que bien entendu ça n’allait pas être simple parce que dès qu’on touche au ménisque, les délais sont toujours plus longs et douloureux. Ça prend plus de temps et aujourd’hui, rien que la flexion, elle n’est pas aussi bonne que sur ma jambe droite. Mais ce sont des choses normales, c’est juste que cela prend un peu plus de temps", a glissé le skieur de 33 ans lors de son passage dans l'émission le Super Moscato Show sur RMC ce lundi. "Le fait que le chirurgien soit positif ça améliore aussi la motivation, moralement c’est plus facile à accepter et pour rebondir."
Pinturault ambitieux pour les JO 2026
Jamais sacré champion olympique malgré trois participations depuis Sotchi en 2014, Alexis Pinturault tentera à nouveau de grimper sur la plus haute marche du podium lors des JO 2026 en Italie. Ce qui pourrait bien être le dernier gros rendez-vous de sa belle et riche carrière le fait déjà saliver et le Français va tout faire pour y arriver pour jouer la médaille d'or malgré sa blessure de janvier dernier.
"L’objectif, déjà, c’était de revenir à un sport que j’ai toujours aimé et celui pour lequel j’ai toujours été là. Et en même temps, c’est revenir au plus haut niveau dans la perspective des JO de Milan-Cortina qui auront lieu en en 2026", a enchaîné Alexis Pinturault lors de son passage sur RMC. "Et puis en même temps cette saison il y a les Championnats du monde de Saalbach (en Autriche du 4 au 16 février 2025) où, si j’arrive à imbriquer suffisamment de choses et suffisamment vite, pour être compétitif avec cette perspective ce serait un objectif qui serait très intéressant pour moi."
Gagner une descente? Un objectif "pas totalement utopique"
Double champion du monde du combiné et triple médaillé olympique en combiné et en slalom géant, Alexis Pinturault a pourtant choisi de mettre de côté les disciplines les plus techniques pour s’offrir une vraie chance en descente en complément du géant et du super G. A bientôt 34 ans, il les fêtera au mois de mars, le Français rêve de boucler une fabuleuse série en remportant au moins une course dans chaque spécialité. Après y être parvenu en géant, slalom, combiné, super G et même en parallèle, il ne lui manque plus que la descente. Et malgré sa longue absence, "Pintu" n’a pas prévu de changer d’objectif.
"Peut-être que le résultat que j’ai la veille de ma blessure m’a conforté dans ce choix-là. Et il faut savoir que pour mon deuxième départ en descente avec ce vrai objectif de performance j’arrive à finir neuvième avec un dossard qui n’était clairement à mon avantage car je dois faire ma place dans cette discipline pour partir parmi les meilleurs. Et le lendemain je me blesse mais j’ai quand même eu certains résultats sur lesquels je peux quand même m’appuyer. De très bonnes sensations aussi et ça me permet de voir que cet objectif n’est pas totalement utopique."
Et Alexis Pinturault de conclure: "Maintenant il faut que je construise là-dessus. Certes, ce n’est pas l’objectif numéro 1 parce que l’objectif numéro 1 reste le géant et le super G. Mais c’est un objectif qui me tient à cœur aussi à toutes les sensations. Je veux essayer de gagner une descente même si un podium ce serait déjà formidable et l’objectif est intéressant surtout parce qu’il me sort de cette zone de confort acquise pendant 13 ans, ça me fait changer d’horizon et toucher à de nouvelles choses et à de nouveaux plaisirs."