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Ski: le président de la Fédération internationale préfère les dictatures

Les Mondiaux de ski se déroulent actuellement à Are

Les Mondiaux de ski se déroulent actuellement à Are - AFP

Gian Franco Kasper, le président de la Fédération internationale de ski (FIS), s’est emporté contre le réchauffement climatique, dont il n’a "aucune preuve", et confié qu’il allait désormais organiser les Mondiaux dans "des dictatures".

A 75 ans, dont 21 passés à la président de la Fédération internationale de ski (mandat toujours en cours), Gian Franco Kasper n’a rien perdu de son sens de la provocation. Interrogé sur l’impact de la neige artificielle sur le réchauffement climatique, en marge des Mondiaux de ski qui se déroulent actuellement à Are (Suède), le dirigeant s’est emporté dans un entretien au quotidien suisse alémanique Tages Anzeiger. 

"Ce soi-disant changement climatique… Il n’y a aucune preuve."

"Toutes ces discussions sur la neige artificielle ou le gaspillage d’eau ne s’arrêtent jamais, bien qu’aucune goutte d’eau ne soit gaspillée, a déclaré le dirigeant suisse. L’énergie que cela demande, c’est autre chose. Mais en terme de perte d’eau, c’est pareil lorsque vous arrosez le jardin. Et puis, il y a ce soi-disant changement climatique… Il n’y a aucune preuve. Nous avons de la neige, même parfois beaucoup."

"Pour nous, tout est plus facile dans les dictatures"

Invité à évoquer les Jeux olympiques 2022 qui auront lieu à Pékin, le dirigeant a dérapé. "Les dictateurs peuvent organiser de telles manifestations sans demander la permission au peuple, a-t-il lâché. Pour nous, tout est plus facile dans les dictatures. D’un point de vue commercial, je ne me rendrais plus que dans des dictatures. Je n’aurais pas à me bagarrer avec des défenseurs de l’environnement."

Un gros tacle à la FIFA et au Qatar

Sans limite ou presque puisqu’il confie qu’il ne serait pas prêt à tout pour son sport, en envoyant un gros tacle à la FIFA. "Je ne veux pas me rendre dans un pays qui investit dans le ski tout en laissant son peuple mourir de faim, conclut-il. Si le Qatar demande les Jeux olympiques, je n’y serais pas favorable."

Nicolas Couet