"Un rêve qui se réalise": l'immense joie de Léo Anguenot après son premier podium en Coupe du monde de ski alpin

Léo, quels sont les premiers sentiments après ce podium ?
Les premiers sentiments sont juste incroyables. Je ne réalise pas vraiment ce qu’il se passe. Je suis un peu pris au dépourvu parce que tout va vite. C’est juste incroyable. J’ai passé une journée magnifique, en termes de sensations et de résultat. J’ai enfin réussi à faire deux manches pleines, deux manches à mon niveau. Au début je suis arrivé en bas en me disant "oui premier top 10" et au final c’est allé plus loin que ce que je pensais. C’est un rêve qui se réalise parce que tout skieur rêve d’être sur un podium de Coupe du monde un jour. J’ai réussi à le faire, maintenant il reste la première place à aller chercher. C’est juste incroyable, je ne réalise pas trop. Je profite du moment au maximum.
Vous avez partagé le podium avec Marco Odermatt notamment, quelles ont été les émotions à ce moment-là ?
Je n’ai pas réussi à enlever le sourire. Je pense que je l’avais du moment où je suis arrivé en bas jusqu’à maintenant. Être aux côtés de champion comme Marco Odermatt ou Alexander Steen Olsen qui a gagné des Coupes du monde aussi, c’est juste incroyable, je profite de chaque moment. Et j’essaye de récupérer quand même un maximum parce qu’il y a le slalom demain.
Pouvez-vous revenir sur les deux manches ? Notamment une première excellente et dans la deuxième un super chrono malgré un terrain détérioré…
J’ai juste essayé de mettre en place mon ski, celui que je fais à l’entrainement. Puis, être le plus relâché possible, je savais que quand ça tape, je peux être bon sur une piste exigeante comme ça. Essayer de faire mon ski, être bien positionné techniquement, mettre les skis dans la pente de haut en bas. Ça a plutôt bien marché. Pendant la course je ne savais pas si c’était bien ou pas comme on ne s’en rend pas forcément compte. Mais quand je suis arrivé et que j’ai vu une seconde d’avance, là je me suis dit que c’était quand même une grosse manche. Les sentiments sont incroyables. Et quand Steen Olsen est passé derrière moi et que j’ai compris que j’étais sur le podium là c’était trop bien.
Passer un peu de temps sur le siège de leader, qu'est-ce que ça vous a fait ?
C’est tout ce dont on rêve à chaque course. On a envie d’allumer du vert parce que cela veut dire que c’est bon signe et que l’on va passer un peu de temps en tête. En arrivant en bas avec une seconde d’avance, ce n’est pas rien, je me suis dit bon ça va remonter un peu c’est cool, à voir jusqu’où. J’ai profité et j’espère que ça va m’arriver d’autres fois. Parce que ce sont vraiment des moments géniaux.
Vous avez 26 ans, vous n'explosez que maintenant au plus haut niveau, avez-vous une explication à cette maturation tardive ?
Je me suis toujours dit qu’il valait mieux y arriver un jour plutôt que jamais. J’ai pris le temps. Ça m’a pris plus de temps à me développer. Ma blessure à l’épaule m’a fait louper une saison entière. J’ai dû me reconstruire après. Ça a pris du temps. Je suis arrivé sur le podium aujourd’hui et ce n’est pas une fin, je tiens à le dire. On rêve tous d’être sur le podium mais aussi, et surtout, de gagner une Coupe du monde.