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Val Gardena : Clarey l’a bien mérité

Johan Clarey

Johan Clarey - -

Troisième ce samedi de la descente de Val Gardena, Johan Clarey est monté sur son deuxième podium de Coupe du monde, quatre ans après le premier. Opéré d’une hernie discale il y a dix mois, le Français confirme son retour sur le devant de la scène.

Johan Clarey a attendu quatre ans. Depuis le 19 décembre 2009 exactement et sa troisième place sur la descente de … Val Gardena. Signe du destin, c’est sur cette même piste italienne et à cette même troisième place que le Français a signé son retour sur un podium. Sur une piste difficile de la Saslong, marquée par de nombreux mouvements de terrain, le skieur de La Clusaz a pu refermer une plaie ouverte depuis décembre 2011. A l’époque, il pointait en tête après 21 passages, en compagnie de son compatriote Adrien Théaux, avant de voir s’envoler la toute première victoire de sa carrière après l’annulation de la course en raison de fortes rafales de vent.

« Je n’y pensais plus, mais à chaque fois que je viens ici, on me le rappelle, témoigne le skieur tricolore. Adrien qui fait un podium hier (troisième du super-G, ndlr), moi qui en fait un aujourd’hui. On a eu notre petite revanche deux ans après. On n’était pas aux mêmes places exactement. Mais ça fait du bien. C’est un petit clin d’œil sympathique. » Au-delà de sa revanche, Johan Clarey a surtout prouvé qu’il était bien de retour à son meilleur niveau, ou presque. Victime d’une lombosciatique aiguë (blessure au dos) l’année dernière, le skieur de 32 ans avait décidé de se faire opérer et de faire une croix sur les Mondiaux de Schladming.

Clarey : « J'avais presque décidé d'arrêter ma carrière »

L’homme le plus rapide au monde, depuis son record de vitesse à Wengen (161,9 km/h), entre alors dans une période de doute, durant laquelle il pense même à arrêter sa carrière. Mais Johan Clarey est un véritable guerrier, qui n’a rien lâché. Cet été, le natif d’Annecy rechausse les skis et travaille comme jamais pour revenir parmi l’élite française, avec en ligne de mire les Jeux Olympiques de Sotchi. Un été de labeur qui a fini par payer six mois plus tard, avec à la clé le deuxième podium de sa carrière en Coupe du monde.

« Physiquement, c’est encore un peu difficile. Certains jours, j’ai encore un peu mal au dos et j’ai mon genou qui est très, très abîmé, explique l’intéressé. Je suis content d’avoir ce résultat, avec tous les efforts que j’ai fait cette année. Ça a été quand même très difficile. Il y a cinq ou six mois, j’avais presque décidé d’arrêter ma carrière. C’est génial car j’ai énormément travaillé pour revenir. J’ai la réussite aujourd’hui, j’ai du mal à réaliser. Je ne suis pas un habitué des podiums, mais ça fait du bien. C’est un beau cadeau. J’espère que ça va continuer comme ça, mais je vais commencer par savourer, passer de bonnes fêtes et on verra pour la suite. » Que Johan Clarey se repose bien car l’hiver ne fait que commencer. Un programme de « titan » l’attend : Bormio, Wengen, Kitzbuehel, Garmisch, avant Sotchi évidemment.

Alexandre Mispelon avec Georges Quirino