Worley : « Pas envie de m’arrêter sur ça ! »

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Tessa Worley, vous remportez votre deuxième géant de suite dans une ambiance incroyable…
Dès le début de la première manche, j’entendais tout le monde qui criait à l’arrivée. Tout le monde était content. Je le leur rends un peu avec cette victoire. La foule était assez déchainée quand je suis arrivée, mais j’ai quand même vérifié si mon nom était bien en haut…
Comment avez-vous géré l’attente de la deuxième manche après avoir signé le meilleur temps dans la première ?
La première manche s’est bien passée. J’ai essayé de savourer un peu. Lors de la deuxième manche, je me suis reconcentrée et ce n’était pas évident de se dire qu’il fallait y retourner. Après la première manche, des idées fusent. On se dit qu’on peut gagner mais qu’on peut aussi tout perdre. J’ai essayé de me dire que j’avais pris de l’avance dans la première manche. Les filles derrière étaient proches. Les écarts peuvent être rattrapés, on l’a vu avec Tina Maze qui a fait une super deuxième manche. J’y suis allée à fond pour aller chercher la victoire. Cette victoire sera un bon souvenir, mais je n’ai pas envie de m’arrêter sur ça cet hiver !
En vous imposant, vous signez un coup double en vous emparant du dossard rouge. Le scénario parfait, non ?
C’est une super journée, je vais en profiter jusqu’à la fin et on va se remettre au boulot pour les prochains Géants parce qu’il y en a encore quelques-uns d’ici la fin de l’hiver. Comme j’ai le dossard sur le dos, ça me fait penser au globe. Pour l’instant, je le touche juste du doigt, j’attends de le tenir à pleines mains au mois de mars.
L’année dernière, vous aviez perdu le dossard lors de la dernière épreuve de Coupe du monde. Qu’avez-vous appris de ce scénario ?
Ce sont des mauvais souvenirs mais c’est aussi de l’expérience. Je prends le dossard sur cette course mais le classement est très serré. On est plusieurs à jouer le globe jusqu’à la fin de l’hiver. L’année dernière, ça m’est arrivé par surprise. J’étais un peu inexpérimentée. Je me suis mise la pression toute seule. Je vais prendre les Géants les uns après les autres.
Comment allez-vous aborder la fin de saison ?
Les trois dernières courses vont être décisives, ça va être serré. Il va falloir remettre les compteurs à zéro à chaque manche. Ça va aller à fond.
Le titre de l'encadré ici
Une victoire célébrée en famille|||
Une ambiance de feu a accompagné le deuxième succès de la saison de Tessa Worley, qui est restée dans l’aire d’arrivée pendant quarante minutes pour fêter son succès avec ses nombreux fans. Elle est même arrivée en retard au protocole de remise des médailles. La raison ? La présence exceptionnelle et très spéciale de ses parents, Steven et Madeleine. Son papa a fait le déplacement depuis Melbourne (Tessa est d’origine australienne), alors que sa maman a tout simplement assisté pour la première fois à une victoire de sa championne de fille en live. « Je vais la serrer dans mes bras, a-t-elle déclaré. Elle m’impressionne toujours. Que ce soit derrière la télé ou en direct, on a toujours le cœur qui bat à 100 à l’heure. Mais c’est mieux d’être là pour la voir tout de suite après. Je vais en profiter pour la voir un peu. »
Aux anges après sa victoire, la nouvelle leader du classement de Géant était toute heureuse de fêter ce succès en famille. « Ma maman était tout le temps derrière la télé quand j’ai gagné. Aujourd’hui, elle est là. Je suis contente de partager ça avec elle et de pouvoir lui donner mon bouquet à l’arrivée ! » Son papa, qui l’avait déjà accompagnée lors des JO de Vancouver, ne regrettera pas ses trois jours passés en France, qu’il quittera dès lundi pour retrouver l’Australie. Des images de joie plein la tête. « J’avais les larmes aux yeux, a-t-il avoué. Elle me surprend toujours. Elle a quelque chose de spécial. Je vais fêter ça en France et en Australie. »