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Snowboard : De Le Rue, la poisse continue

Paul-Henri de Le Rue

Paul-Henri de Le Rue - -

Dans un état inquiétant dimanche après une grave chute lors de la dernière épreuve de Coupe du monde avant les JO, Paul-Henri de Le Rue a retrouvé ses esprits ce lundi matin. Mais comme Pierre Vaultier, le Français reste très incertain pour Sotchi.

Mais bon sang, quand la spirale négative va-t-elle arrêter de s’abattre sur l’équipe de France olympique ? Alors que les Bleus se remettent tout juste des blessures de Marion Rolland, Tessa Worley, Laurie Mougel, Marie Dorin-Habert, Bastien Midol et Pierre Vaultier, un nouveau leader est venu s’ajouter à cette bien triste longue liste : Paul-Henri De Le Rue. Présent en quarts de finale de la dernière épreuve de Coupe du monde avant les Jeux Olympiques, dimanche à Vallnord-Arcalis (Andorre), le Français a lourdement chuté quelques secondes seulement après le début de son run. Au duel avec un concurrent italien, il est déséquilibré, retombe sur le dos avant que sa tête ne frappe violemment le sol.

Le cadet des frères De Le Rue est alors immédiatement pris en charge par les médecins présents sur place. Mais son état d’agitation est inquiétant, ce qui oblige les secours à transporter le rider tricolore vers l’hôpital le plus proche, à Andorre-la-Vieille. Victime de puissants spasmes et d’une perte de mémoire, il est ensuite transféré en neurochirurgie à Toulouse, à l’hôpital Purpan. « Polo était en soin intensifs incapable de répondre au moindre signe. Les pronostics étaient vraiment mauvais et sa stabilité vitale était même remise en question », explique d’ailleurs son grand frère, Xavier de Le Rue.

Conte : « C'est vraiment la série noire »

Aucune amélioration pendant la nuit et un état toujours aussi préoccupant. Et pourtant à son réveil ce lundi matin, Paul-Henri de Le Rue retrouve ses esprits. Un petit miracle. De quoi rassurer son frère, Xavier De le Rue. « Ça va mieux. Je lui ai parlé toute à l’heure et il va bien. C’est vraiment rassurant, se réjouit-il. Il s’est tiré d’affaire. Il se rappelait à peu près de tout. Donc, c’est vraiment une grande nouvelle. Il parlait normalement et se rappelait à peu près de tout. Là, il faut le laisser tranquille. Il a eu un grave accident il y a quelques années et il est fragile. S’il ne veut pas être attardé toute sa vie, il va falloir qu’il réfléchisse. » Avant de réfléchir, « Paulo », qui restera plusieurs jours à l’hôpital, va d’abord devoir stopper toute activité sportive durant 15 jours. Remettant fortement en cause sa participation aux JO, qui auront lieu dans 24 jours.

Une tuile de taille pour l’équipe de France de snowboardcross, en mal de résultat depuis le début de saison et qui doit déjà faire face à l’incertitude régnant autour de la présence à Sotchi de Pierre Vaultier, victime d’une rupture des ligaments croisés antérieurs du genou droit fin décembre. «C’est dur de perdre nos athlètes les uns après les autres, regrette Nicolas Conte, entraîneur du snowcross français. En plus, ce sont nos leaders. Paulo était notre patron depuis les trois dernières courses. C’est compliqué et c’est vraiment la série noire. Au-delà du sport, on perd surtout des personnes importantes dans le groupe. Ça touche à leur intégrité, c’est vraiment catastrophique. » Alors que cette dernière étape à Vallnord-Arcalis devait offrir une première idée sur les sélectionnés olympiques, ce sont de nouveaux doutes qui ont gagné un groupe français qui s’en serait bien privé.

La rédaction