Val d’Isère (Slalom): face aux nombreux abandons en première manche, un tracé qui pose question

Val d'Isère - AFP
Les conditions météo étaient parfaitement réunies pour assister à une belle bataille dans ce slalom de Val d’Isère. Mais si Alexis Pinturault a dominé, cette première manche n’a pas fait que des heureux. En cause: le tracé de l’épreuve que plusieurs skieurs ont vivement critiqué, alors que c’est déjà une des pistes les plus compliquées au monde. A commencer par le vainqueur de la manch : "Ici, on a toujours des sensations difficiles. Cette piste et ce tracé sont très exigeants. Il faut attaquer et laisser les sensations de côté", a commenté Alexis Pinturault.
Un taux d'abandon énorme
Julien Lizeroux s’est montré plus véhément. Le Français a dû abandonner, tout comme Jean-Baptiste Grange et Clément Noël. En tout et pour tout, il y a eu 26 abandons sur 70 partants, ce qui représente un taux énorme. "Je ne pense pas que beaucoup de skieurs ont pris du plaisir, pas moi en tout cas. J’avais l’impression d’être un débutant, a expliqué Lizeroux. C’est dommage, le spectacle n’était pas à la hauteur de l’événement. C’est toujours à nous de nous adapter, mais c’était un peu too much". Le traceur anglais, Tristan Glasse-Davies, a choisi un enchaînement très difficile sur la fin de la course, avec énormément de changements de rythme.
"Ça ne sert à rien de mettre de gros pièges"
"Il n’y avait pas énormément de vitesse, ni de prises de risque, mais il y a eu pas mal de fautes tout de même", a conclu Lizeroux. Une déception partagée par son compatriote Clément Noël: "Je me désunis sur la dernière partie [...]. Je me fais piéger sur la même figure que beaucoup de skieurs, a réagi le skieur de 22 ans. Je ne demande pas un tracé facile, il faut qu’il soit compliqué, sélectif pour que les meilleurs puissent s’exprimer. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut mettre de gros pièges, ça ne sert à rien". Un des favoris, Henrik Kristoffersen, pourtant spécialiste de la discipline, a lui aussi failli sortir et a perdu 2''82. Place désormais à la deuxième manche, qui devrait être réalisée sur un tracé plus abordable.