RMC Sport

Worley et quelques questions…

La Française Tessa Worley est la bonne nouvelle de ce début de saison pour le ski français

La Française Tessa Worley est la bonne nouvelle de ce début de saison pour le ski français - -

Le début de saison canon de la skieuse du Grand-Bornand, victorieuse ce week-end du géant de Saint-Moritz n’éclipse pas les résultats en demi-teinte des autres Français, en ce début de saison, notamment dans les épreuves de vitesse.

La tornade Worley
La skieuse du Grand-Bornand écrase l’actualité du grand blanc. Deux victoires à Aspen et ce week-end à Saint-Moritz lui permettent d’accrocher le dossard rouge de leader de la Coupe du monde du slalom géant. A 21 ans, Tessa Worley s’impose déjà comme la locomotive du ski féminin. « Elle explose, elle a trouvé la régularité qui lui manquait ces deux dernières saisons », applaudit Sébastien Amiez, vice-champion olympique de slalom à Salt-Lake City. Derrière Tessa Worley, les jeunes françaises sont là. Anémone Marmottan finit 4e à Saint-Moritz et Taïna Barioz, 6e. « Trois filles placées en géant, jubile AMiez, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu ça. » En slalom, c’est plus compliqué avec une 6e place de Nastasia Noens à Aspen qui ne fait pas oublier un début de saison en dedans de Sandrine Aubert. En vitesse, après seulement deux courses, les espoirs se portent sur Marion Rolland qui revient de blessure avec une belle 7e place à Lake Louise, sans oublier les « historiques » Marie Marchand-Arvier et Ingrid Jacquemod.

Les leaders en question
Trois sorties lors de ses trois dernières courses, le mois de décembre est très décevant pour Jean-Baptiste Grange, qui avait pourtant frappé un grand coup en s’adjugeant le slalom d’ouverture de Levi, mi-novembre. Un retour de blessure qui se révèle donc incertain pour le vainqueur du petit globe de cristal du slalom en 2009. « Il a marqué le pas parce qu’il a beaucoup travaillé durant l’été et l’automne, avance Sébastien Amiez. Mais il n’y a pas d’inquiétude, il est revenu dans le haut du tableau, simplement cette saison, il est attendu. » Démarrage aussi délicat pour l’autre ténor du ski français, Julien Lizeroux, 9e aux Jeux. « Il nous avait habitué à tout le temps arriver en bas, il était dans une série époustouflante dans cette discipline ultra exigeante, mais il a fauté », note le médaillé olympique des JO 2002.

Ça farte pour Missilier et les sans-grades
Fort heureusement, le ski français présente chez les hommes une densité qui permet de compenser les baisses de régime de ses locomotives. Dans les disciplines techniques, la splendide 3e place de Steve Missilier ce week-end sur le slalom de Val d’Isère rassure, comme la capacité d’être dans les bons coups de Thomas Fanara, Cyprien Richard, Maxime Tissot ou Thomas Mermillod-Blondin. Dans le groupe vitesse, la 3e place d’Adrien Théaux dans le Super G de Beaver Creek et la 5e de Johan Clarey dans la descente de Lake Louise signalent le lent retour des descendeurs français orphelins d’Antoine Deneriaz, et dernièrement de Pierre-Emmanuel Dalcin. « Le travail de Morisod (technicien suisse, patron du groupe vitesse masculin depuis deux saisons, NDLR) commence à payer », se félicite Amiez.

Louis Chenaille