RMC Sport Sports de combat

Boxe: le nouveau défi de Souleymane Cissokho

placeholder video
Opposé au Sud-Africain Tulani Mbenge ce samedi soir à Nantes (en direct à partir de 20h30 sur RMC Sport 1), Souleymane Cissokho entame une nouvelle quête dans sa carrière professionnelle. Le médaillé de bronze olympique descend chez les welters, où ce premier test pourrait déjà le monter haut dans le classement de la WBC.

Pour le coup, on ne pourra pas l’accuser de travailler son summer body. Souleymane Cissokho a plutôt choisi l’approche de l’hiver pour faire son régime. Pas une coquetterie personnelle mais un nouveau défi professionnel. Après un début de carrière professionnelle chez les super-welters, où il a signé quinze victoires en autant de combats (neuf KO) en remportant au passage le titre de champion de France et la ceinture WBA Inter-Continental, le médaillé de bronze des Jeux de Rio descend chez les welters pour entamer le nouveau chapitre de son histoire pugilistique.

>> Vivez la folle soirée avec les combats de Souleymane Cissokho et Christian Mbilli à Nantes avec les offres RMC Sport

Avec un premier défi de taille ce samedi soir à Nantes sur une carte où il partage l’affiche avec le démolisseur français des super-moyens Christian Mbilli: Tulani Mbenge, ancien champion d’Afrique du Sud et ancien détenteur des titres IBO, WBA Pan African et African Boxing Union de la catégorie. Le Sud-Africain a surtout un avantage. Il est aujourd’hui cinquième du classement de la WBC. Une victoire contre lui permettrait donc à Cissokho, onzième du même classement (l’organisation basée au Mexique lui a réattribué la place qu’il occupait chez les super-welters), de faire un bond en avant pour se rapprocher des sommets d’un éventuel statut de challenger obligatoire du champion WBC des welters, l’Américain Errol Spence Jr.

"C’est ce qu’on souhaitait, des combats qui vont nous faire monter dans les classements", savoure le Français. D’autant plus avec la ceinture WBC Silver en jeu, garantie d’être ultra bien placé pour ce statut de challenger obligatoire. Mais il y a un adversaire à battre pour ça. Et ce ne sera pas facile. "C’est un très bon boxeur, reconnaît Cissokho, que je devais rencontrer au mois d’août sur la carte du deuxième combat entre Usyk et Joshua avant de devoir reporter pour une blessure. C’est un boxeur que j’ai étudié, qui est bon. Ils ont tout de suite accepté le combat car ils ont confiance en eux. Il est classé numéro 5, il a de l’expérience, c’est bien, c’est ce qu’on veut."

Ce passage chez les welters, travaillé depuis plusieurs mois comme il l’avait raconté au micro du RMC Fighter Club, va nécessite un peu pkus d’efforts sur le corps. Avec une limite de poids inférieure de trois kilos, Cissokho a dû s’adapter pour perdre plus. "C’est un peu plus dur mais il n’y a aucun souci", rassurait-il en début de semaine. Chez les welters, catégorie dans laquelle il descend car il y voit "plus d’opportunités pour (s)a carrière", le boxeur tricolore à la technique soyeuse fait face à de sacrés défis pour atteindre son but d’être champion du monde.

Les rois de la catégorie sont de véritables cracks. Il y a Errol Spence Jr, donc, champion WBC mais également WBA et IBF, et son rival Terence Crawford, détenteur de la ceinture WBO. Deux des meilleurs combattants de la planète. "Ils ne me font pas peur", lance Cissokho, dans la droite lignée d’un Mbilli qui annonce vouloir "tabasser Canelo". Il n'aura d'ailleurs peut-être pas à passer par eux pour un titre mondial. Alors que le noble art attend le combat d'unification entre Spence et Crawford, ces derniers ont déjà laissé entendre qu'ils avaient ensuite l'intention de monter de catégorie. Ce qui pourrait permettre aux ceintures d'être vacantes et ouvrir des opportunités plus rapides.

Pour sa première en welters, Cissokho a choisi de revenir boxer en France, où on l’avait vu à l’œuvre pour la dernière fois à Roland Garros en septembre 2021. Une volonté personnelle de celui qui a combattu plusieurs fois aux Etats-Unis, notamment au Madison Square Garden de New York sur une carte avec Anthony Joshua et dans le stade des Dallas Cowboys (NFL) au Texas sur une carte avec Canelo Alvarez, mais qui explique avoir négocié une clause pour pouvoir régulièrement revenir se produire à la maison quand il a signé avec son promoteur britannique, le puissant Matchroom. Rien d’étonnant quand on connaît ses attaches aux siens et à sa terre. Tant mieux. Souleymane Cissokho va pouvoir démarrer sa nouvelle quête devant le public français.

https://twitter.com/LexaB Alexandre Herbinet Journaliste RMC Sport