Boxe: Yojerlin César remporte le prestigieux tournoi du Kazkahstan, "une énorme fierté"

Yojerlin César lors des championnats d'Europe jeunes de boxe, le 15 avril 2022. - Aleksandar Djorovic / Icon Sport
Yojerlin César, quel est le sentiment après cette médaille d’or dans un très grand tournoi, dans un grand pays de boxe olympique?
C’est un sentiment indescriptible. Je ne réalise pas encore l’exploit que je viens d’accomplir. Je pense qu’au fur et à mesure des jours, je vais m’en rendre compte. Pouvoir rendre fiers mes proches, les personnes qui me soutiennent chaque jour, c’est ce qui me motive chaque jour à aller encore plus loin. Pouvoir faire chanter la Marseillaise dans un pays étranger comme le Kazakhstan, un pays où la boxe est omniprésente, c’est incroyable. C’est une énorme fierté d’avoir pu faire cela. L’ambassadeur de France était présent. Tout allait pour le mieux (sourire). Je remercie le staff, mon club, le président de la fédération Dominique Nato et l’Agence nationale du sport pour leur soutien constant.
Lors du premier round, vous avez boxé en reculant. Le jeu s’est ensuite ouvert pour vous permettre de l’emporter...
Le premier round, j’ai imposé une certaine distance qu’il n’a pas pu franchir. Ca l’a réellement perturbé. Il a fait des erreurs techniques sur lesquelles j’ai pu travailler. J’ai décroché ce round 5-0. Au deuxième, il a été beaucoup plus agressif. J’ai su me montrer aussi agressif et j’ai pu décrocher le round 3-2. Il ne me restait plus que le troisième round à finaliser, 5-0. Je gagne par décision unanime contre un vice-champion olympique et champion du monde, c’est incroyable.
Dans deux mois il y a les Mondiaux à Liverpool, du 4 au 14 septembre. Cette victoire va vous donnez encore plus d’appétit?
Ca me motive encore plus. Je vais devoir travailler encore plus dur que je ne le faisais déjà car les gens vont encore plus m’attendre. Il va falloir que je sois toujours là, toujours prêt à relever de nouveaux défis.
L’an passé, vous avez échoué à vous qualifier pour les JO. Est-ce que cette non-qualification a servi de déclencheur à votre progression?
Cette non-qualification aux JO, je ne la regrette pas du tout. Je suis content que cela se soit passé ainsi. A ce jour, ça m’a permis d’avoir une énorme marge de progression, d’apprendre chaque jour, d’essayer de nouvelles choses. Si j’avais participé aux JO, je n’aurais peut-être pas eu cette marge de progression. C’était un mal pour un bien. Je me suis dit que quand bien même j’étais le plus jeune de l’équipe, j’avais les capacités pour me hisser dans le top. Ça m’a motivé pour me surpasser à l’entraînement, à l’Insep et au club.