"C'est inadmissible" La ministre des sports au soutien des boxeuses françaises privées de championnats du monde en raison des tests de féminité

Coup de tonnerre dans le monde de la boxe française: les cinq boxeuses de l'équipe de France de Boxe sont interdites de participer aux championnats du monde de boxe qui commencent ce jeudi à Liverpool. Elles sont dans l'avion dui retour pour Paris alors que la compétition n'a pas encore commencé.
La Ministre des Sports, Marie Barsacq, a échangé ce jeudi matin "avec nos cinq boxeuses écartées des championnats du monde en Angleterre par la fédération internationale, World Boxing. Leur colère est légitime et je la partage", a-t-elle expliqué dans un message transmis à RMC Sport. "J'échangerai dans les prochaines heures avec le président de la Fédération Française de Boxe. Ce qu'il s'est passé est inadmissible: le laboratoire recommandé par l'organisateur des mondiaux n'a pas transmis les résultats des tests génétiques à temps pour valider leur participation."
"Faire toute la lumière sur les raisons qui ont abouti à cet imbroglio"
"J'adresserai dans la journée un courrier à World Boxing à qui je demande de faire toute la lumière sur les raisons qui ont abouti à cet imbroglio, explique la ministre. L'absence de la France affaiblit l’intérêt sportif de ces championnats du monde et je veux réitérer tout mon soutien à nos Françaises qui s'étaient préparées avec engagement pour défendre les couleurs de la France."
La Fédération française de boxe a indiqué avoir appris mercredi soir "avec stupéfaction et indignation [...] que les boxeuses françaises ne pourraient pas participer aux premiers Championnats du monde organisés par World Boxing", qui se tiennent du 4 au 14 septembre à Liverpool.
Test de féminité interdits en France
Romane Moulai (-48 kg), Wassila Lkhadiri (-51 kg), Melissa Bounoua (-54 kg), Sthélyne Grosy (-57 kg) et Maëlys Richol (-65 kg) devaient initialement prendre part à la compétition.
Près d'un an après la vive polémique des JO de Paris concernant la féminité des boxeuses algérienne Imane Khelif et taïwanaise Lin Yu-ting, toutes deux absentes à Liverpool, la nouvelle fédération internationale World Boxing avait annoncé fin mai sa décision de rendre obligatoires les tests de féminité.
Or, ces tests étant interdits en France sauf sous certaines conditions très encadrées, la Fédération française explique n'avoir pu les réaliser qu'à son arrivée en Grande-Bretagne et indique que le laboratoire recommandé par World Boxing "n'a pas été en mesure" de livrer les résultats des examens "dans les temps".