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"Je viens pour l’éteindre": le streamer Billy (RebeuDeter) raconte la préparation de son combat de boxe contre GregMMA

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Le streamer Billy, connu aussi sous le pseudo RebeuDeter, organisera un événement de boxe anglaise le 7 décembre à la Paris La Défense Arena. Un show baptisé "DTR" lors duquel il affrontera en main event GregMMA. A six mois de ce grand défi, le créateur de contenus de 27 ans se projette sur le combat en exclusivité pour RMC Sport et dévoile les coulisses de sa préparation au BAM L’Héritage des Mureaux.

Un défi colossal. A l’image de la carrure de son adversaire. Le streamer Billy va affronter GregMMA le 7 décembre prochain à la Paris La Défense Arena, en main event de son événement de boxe anglaise baptisé "DTR". "Je voulais avoir un vrai combattant face à moi, pas quelqu’un qui vient d’apprendre à boxer ou que je sois sûr de battre. J’ai envie d’avoir des challenges de fou", confie à RMC Sport celui qui est aussi connu sous le pseudo RebeuDeter.

"J’hésitais entre lui et Ibra (Ibrahim Tsetchoev, dit ‘IbraTV’, NDLR). Mais Ibra a eu un problème à l’œil. Du coup, je me suis dit: ‘il y a Greg’. C’est un gars qu’on suit depuis longtemps sur les réseaux. Il a démocratisé beaucoup de sports de combat sur YouTube. Il est grand, massif. On ne l’a jamais vu perdre. J’ai vu des combats de lui dans les années 2000, je faisais encore caca dans ma couche à ce moment-là (rires). Le challenge est parfait. Je veux me mettre en difficulté et offrir au public un vrai divertissement."

Même s’ils ont déjà participé à des lives en commun et qu’ils se suivent sur les réseaux sociaux, Billy et GregMMA ne sont pas spécialement proches dans la vie. Et l’idée de s’affronter sur un ring les a rapidement séduits.

"Greg a tout de suite été chaud", assure le créateur de contenus de 27 ans, suivi par des millions d’abonnés sur Twitch, YouTube, Instagram ou X.

"Je le respecte beaucoup, c’est quelqu’un que j’apprécie énormément, mais je viens vraiment pour l’éteindre. Je ne viens pas pour faire un beau combat ou relever le défi, je viens pour l’éteindre. C’est le seul et unique objectif de ce combat-là. Certes, c’est un beau challenge pour moi, c’est honorable, mais au bout d’un moment, les gens veulent voir Greg par terre. Ça fait trop longtemps qu’ils veulent voir ce gars se manger une raclée et je serai là pour ça!"

"On se regardait, on voulait se tuer"

Face au fighter d’Hexagone MMA, qui compte onze combats professionnels dans la cage (7 victoires, 4 défaites), RebeuDeter a conscience de se mettre en danger. "C’est un risque pour moi, alors que j’aurais pu prendre un autre mec et briller plus facilement. Mais c’est le fait d'y aller comme un homme, d'affronter son destin sur le ring. Je ne viens que dans l’idée de l’éteindre, appuie Billal Hakar (de son vrai nom). Quand on a enregistré le teaser et qu’on s’est retrouvés face-à-face à la fin, le combat avait déjà commencé. J’étais dans une bulle avec Greg. On se regardait, on voulait se tuer. On a vu dans nos yeux qu’on n’était pas là pour blaguer et se faire des cadeaux. Ce n’est pas amical. On va y aller à fond. S’il peut m’envoyer à l’hôpital, il le fera. Et moi aussi."

A 46 ans, Grégory Bouchelaghem (le vrai nom de GregMMA) affiche une musculature impeccable, avec des abdos saillants, des larges biceps et des épaules de déménageur. "C’est une dinguerie, souffle Billy. Je lui ai dit: ‘Ton physique, pour ton âge, c’est un truc de ouf’. Je souhaite être comme ça plus tard. Il a une hygiène de vie remarquable et le fait de ne pas lâcher mentalement après tant d’années, c’est fort." Mais pas de quoi impressionner le grand pote d’AmineMaTue pour autant: "L’apparence physique, c’est traître. Ça ne veut rien dire. Un mec a beau être grand et balaise, c’est ton art qui va parler. Il y a beaucoup de choses qui rentrent en compte: la technique, l’intelligence de combat, le placement des jambes, le timing, les réflexes, le cardio… Si tu as une belle carrosserie mais que ton moteur est un peu claqué, tu vas mettre trois coups puissants et tu seras déjà essoufflé. Il ne faut pas s’arrêter au physique. Pour les gens, ça peut être impressionnant mais ce n’est pas quelque chose qui me fait peur en tout cas."

Une grosse prise de masse à gérer

Le combat est prévu en six rounds de trois minutes. Torse nu, sans casque, avec une ceinture remise au vainqueur. Et RebeuDeter, 1,78m sur la toise, va devoir gérer un déficit de taille face à son rival d’1,90m, très populaire sur le net. "Je ne suis pas dans ma bonne catégorie de poids, précise le patron de DTR. Là, je dois être à 83kg. Mon vrai poids de forme est dans les 75kg et ce qui est compliqué, c’est que je vais devoir prendre en muscle pour aller frôler la barre des 90kg, alors que Greg sera déjà à 91-92kg. Je suis censé prendre un kilo de muscle par mois jusqu’en décembre pour que la progression se fasse crescendo. C’est un peu le souci, mais on va y aller quand même. Je n’ai peur de rien."

Même s’il a l’expérience de la compétition et des bases solides dans tous les sports de combat, GregMMA n’est pas réputé pour la qualité de sa boxe. "C’est vrai que ce n’est pas son fort par rapport à son style en combat. Il n’a pas une anglaise exceptionnelle, il a un tas de défauts. Mais je ne suis pas largement meilleur que lui. On doit être au coude-à-coude à l’heure actuelle", estime Billy, qui n’envisage pas de trop provoquer son adversaire jusqu’au grand soir. "Il y aura du trash talk, mais je ne sais pas si je vais rentrer dans un personnage. Je ne suis pas un méchant garçon (sourire). Je suis quelqu’un de grave gentil et je ne veux pas changer de personnalité du jour au lendemain. Ça ferait bizarre et ça ne sonnerait pas naturel. Je me vois plus dans du trash talk à la Doumbé, qui est archi drôle et qui innove dans sa communication. Pour moi, tout ce qui est famille et dossiers, je laisse ça de côté. Je préfère rester correct, positif et envoyer de bons messages aux gens."

Le streamer Billy "RebeuDeter" au BAM L'Héritage des Mureaux, le 4 juin 2024
Le streamer Billy "RebeuDeter" au BAM L'Héritage des Mureaux, le 4 juin 2024 © RMC Sport

Un événement "à la maison" à Nanterre

Originaire des Hauts-de-Seine, Billy va vivre un moment riche en émotions à la Paris La Défense Arena. La salle se trouve à Nanterre, à quelques mètres des rues où il a passé son enfance. Aux portes de la capitale. "J’ai grandi à la cité-jardin de Suresnes, qui est juste à côté. Quand j’étais petit, j’allais tout le temps à La Défense. Je dévalais le mont Valérien en trottinette, je me posais là-bas avec mes potes. J’ai vécu aussi dans le quartier Pablo-Picasso à Nanterre, j’ai beaucoup de famille là-bas. C’est la maison, donc c’est une histoire de ouf. J’aurai l’impression d’avoir terminé le jeu. Le petit rebeu qui a grandi en HLM là-bas et qui est parti de rien... C’est un rêve pour moi", explique celui qui habite désormais dans le Val-de-Marne.

Plus de 35.000 personnes viendront assister au show pugilistique, lors duquel d’autres streamers enfileront les gants pour trois rounds de trois minutes (avec casques de protection). Il s’agira de la plus grande affluence de l’histoire pour un gala de boxe dans une salle française. De quoi mettre la pression à son principal instigateur. "En général, je ne ressens aucun stress dans la vie. Mais là, j’ai ressenti comme une boule au ventre quand j’ai fait le repérage dans la salle. Je me suis mis au centre, là où il y aura le ring, et je me suis dit: ‘C’est immense!’ Je suis monté à la régie pour avoir la vue la plus haute possible et j’ai commencé à être pas bien. Je me suis dit: ‘C’est ça qu’on va affronter le jour J’. J’ai commencé à flipper positivement. Ça m’a donné de l’excitation, avec un peu de peur et de l’adrénaline."

De nombreux guests et des animations "spectaculaires"

Après avoir participé à l’Eleven All Stars (football), au GP Explorer 2 (course auto) ou à L’Échappée (vélo), Billy va connaître le moment le plus intense de sa carrière. En plus de sa famille et de son cercle proche, de nombreux guests sont attendus, comme Squeezie, Kameto et d’autres personnalités du monde d’internet. "Ce sera le plus beau jour de ma vie, après la naissance de ma fille. Je vais être entouré de tous les gens qui comptent le plus pour moi. Je veux que ce soit la réunion ultime. Peut-être que je ne vivrai ça qu’une fois. J’ai déjà une boule d’émotion. J’ai envie de pleurer, de crier… Je ressens trop de trucs. Mais j’ai envie d’extérioriser tout ça avant pour être neutre le soir de l’événement."

Un événement qui ne se résumera pas aux combats annoncés sur la carte, retransmis en live sur la chaîne Twitch de Billy (de 19h à 23h). "Il y aura des entrées spectaculaires qui, je l’espère, n’auront jamais été vues ailleurs, glisse la tête pensante de la soirée. Je travaille avec le scénographe Julien Mairesse, que m’a conseillé un mec de l’équipe d’SCH. Il y aura de belles animations entre les combats." Pour gérer un event de cette envergure, l’influenceur d’origine algérienne s’est entouré de l’agence Bump (dirigée par Squeezie), avec qui il bosse depuis près d’un an. Brahim Asloum et son équipe sont également impliqués dans le projet.

Il a combattu contre le frère de Tony Yoka

Une aide précieuse pour Billy, qui admet avoir du mal à déléguer: "Je suis dans toutes les plus grandes prises de décision. C’est mon bébé, ce projet. J’ai une vision bien précise de ce que je veux, au niveau de la captation du live, de la scénographie, des trailers… Je suis forcé de mettre mon nez là-dedans même s’il y a pleins de gens à qui je fais confiance. C’est dur parce que je ne suis pas que dans mon rôle de boxeur. C’est un plaisir mais à la fin de la journée, je suis épuisé."

Même s’il l’avait un peu délaissé ces derniers temps, Billy n’est pas un débutant dans le noble art. Son père, qui a pratiqué le karaté et l’anglaise, l’a inscrit à la boxe vers l’âge de 12 ans pour qu’il soit moins flemmard. Après avoir fait ses gammes durant quelques années, RebeuDeter s’est lancé dans une carrière amateure. Et il a effectué une dizaine de combats (dont certains à l’étranger), en affrontant notamment à deux reprises Victor Yoka, le petit frère de Tony Yoka.

"Je ne boxais pas avec mon cerveau"

"C’est là que j’ai commencé à aimer ce sport", se rappelle-t-il, en confiant avoir longtemps eu les jambes raides et les bras tétanisées lors de ses prestations en public (ce qui n’est plus le cas aujourd’hui). "J’ai perdu tous mes combats en amateur. Je n’étais pas un boxeur de ouf. A l’époque, je ne boxais pas avec mon cerveau. Je n’appliquais pas les consignes de mon coach. J’étais trop fougueux, je ne réfléchissais pas."

Billy s’entraînait alors quasiment tous les jours à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), en regardant les highlights de Mike Tyson, Mohamed Ali ou Pernell Whitaker (l’ancien champion américain, décédé en 2019). "J’en garde un souvenir très difficile, parce que j’étais plus en autonomie et il me faut vraiment quelqu’un qui me pousse derrière, qui ne me lâche pas. Du coup, c’était dur. Sur le ring, il faut être un tueur et je ne l’étais pas assez. Je mettais les gants avec des boxeurs pros qui avaient déjà dix rounds dans les jambes et je me faisais quand même taper. Je me suis trop comparé à eux et ça m’a démotivé."

Un vrai feeling avec le coach Aziz Hellab

Après avoir rangé ses gants vers l’âge de 20 ans, Billy a continué à regarder les grands combats à la télévision, avec œil admiratif pour Gervonta Davis, Canelo Alvarez ou Ryan Garcia. Et il a récemment retrouvé l’étincelle lors d’un gala organisé au BAM L’Héritage, un club réputé des Mureaux (Yvelines). Assis dans les gradins avec deux de ses potes, RebeuDeter a eu envie de remonter sur le ring en voyant les boxeurs à l’œuvre. "Je me suis dit: ‘Je veux être comme eux’. Il faut que je reprenne. Comment j’ai pu mettre ça de côté aussi longtemps?"

Dans la foulée, il a en a parlé à Aziz Hallab, qui gère les lieux avec ses deux frères Abadila et Ali (qui a participé aux Jeux olympiques 2004 et 2008). Et le feeling est bien passé avec le coach du 78, qui l’a invité à venir transpirer au sein de sa structure située à 65km au nord-ouest de Paris, dans laquelle a notamment été formé Tony Yoka. Après avoir acté son combat contre GregMMA, Billy est rapidement devenu un habitué du BAM L’Héritage. Au point d’intégrer un groupe de boxeurs professionnels et de combattants MMA, avec lesquels il s’entraîne deux fois par jour, tout au long de la semaine, en suivant un copieux programme: sac de frappe, sparrings, crossfit, musculation, exercices de cardio, fractionné sur la piste d’athlétisme adjacente. Avec près de six heures quotidiennes de boxe. Le tout sous le regard avisé d’Aziz Hellab et du préparateur physique Mounir Hadi.

Encadré "comme un boxeur professionnel"

Khalil El Hadri, qui combattra pour une ceinture européenne face à l’Espagnol Juanfe Gomez le 29 juin à Lagny-sur-Marne (-58kg), fait partie de la team, tout comme le boxeur Lounes Zetouni. Bilel Jkitou est aussi régulièrement dans le coin. Billy peut également compter sur la présence de Djibril Nsenga, spécialiste du MMA. "Greg est un peu plus grand que lui, mais il a les mêmes attitudes. Garde ouverte, crochet large. C’est parfait de faire de l’anglaise avec lui, ça va être mon sparring de luxe", apprécie RebeuDeter, équipé par la marque Venom.

Le streamer Billy au BAM L'Héritage des Mureaux, le 4 juin 2024
Le streamer Billy au BAM L'Héritage des Mureaux, le 4 juin 2024 © RMC Sport

"Je suis encadré comme si j’étais un boxeur professionnel. Aziz ne me lâche pas. Je suis les mêmes entraînements qu’eux. Je m’accroche et ça me fait du bien. C’est une chance inouïe pour moi. Si je veux souffrir le moins possible sur le ring, je dois souffrir à la salle. Il faut aiguiser sa lame pendant des mois pour être le samouraï le plus performant pendant quelques minutes." Après sept ans sans activité physique régulière, la reprise a été dure pour Billy, qui avait quelques kilos superflus. Mais au fil des semaines, il a retrouvé le rythme au contact des fighters d’élite, qui lui donnent de précieux conseils.

"Ils m’allument et c’est pour mon bien"

"Je suis tellement le dernier dans ce groupe que ça me motive trop. J’ai envie de me dire que je suis naze pour essayer de les coller le plus possible. Ça me permet de viser encore plus haut. Si je peux exploser mon plafond, je l’exploserai", annonce l’influenceur, qui demande à ses collègues de ne pas retenir leurs coups. "Sur le ring, il n’y pas de potos. Ils s’en fichent que je sois un streamer, ils m’allument et c’est pour mon bien. Il faut que ça soit dur maintenant pour que ça soit facile plus tard. Je ne suis pas là pour faire semblant. Je veux me faire mal, je veux souffrir pour franchir des paliers."

Au-delà des aspects techniques, RebeuDeter travaille aussi son sang-froid. "Tu dois avoir un cœur de glace", lui répète son coach, en l’encourageant à ne rien laisser transparaître sur le ring, malgré la fatigue et la douleur. Même lorsqu'il est en difficulté. "Je suis encore à la recherche de mon style, admet Billy. J’essaie déjà d’être bien à l’aise en sparring. Pour l’instant, je suis assez polyvalent. Je suis à l’aise pour boxer à distance, garder mon allonge. Mais je me sens aussi de casser la distance, rentrer plus au corps à corps, avoir une boxe un peu plus à la Tyson en avançant. Il y a l’art de défendre et d’attaquer. Les deux me plaisent."

Un diététicien pour les repas et un sommeil dur à trouver

En marge de ses sessions d’entraînement, Billal surveille de près son alimentation. Grâce au youtubeur belge Idriss Hanma (MangaWorkout), qui a notamment coaché Inoxtag, il avait déjà quelques notions en matière de nutrition. Mais il a choisi de faire appel à un diététicien qui lui prépare ses repas du lundi au samedi. Le dimanche, Billy a le droit de faire un écart, mais il assure rester très raisonnable pour ne pas le regretter ensuite à la salle. Il boit aussi beaucoup plus d’eau qu’à l’accoutumée, au moins trois litres par jour. Un vrai "game changer" pour lui.

Billy essaie également de se reposer au maximum, même si ses activités annexes ne sont pas toujours compatibles avec une sieste l’après-midi. Après les séances de boxe en soirée, il a souvent du mal à trouver le sommeil. "Des fois, je tourne en rond dans mon lit le soir. Je me refais l’entraînement dans ma tête. Je revois les impacts. Je me fais des sparrings imaginaires. Ça m’obsède. Certains boxeurs prennent des choses pour les aider à dormir, il faudrait peut-être que je m’y mette." Le week-end, il récupère en allant à la piscine. Il effectue aussi des soins, des massages et des séances de cryothérapie.

Des camps d’entraînement avec les autres streamers

En parallèle de sa préparation, RebeuDeter a participé à un camp d’entraînement d’une semaine avec les autres personnalités qui combattront à La Defense Arena (LeBouseuh, Prime, Mastu, Djilsi, Brawks, Chowh1, Kaatsup et Dooms). Le stage s’est déroulé à Cannes, sur la Côte d’Azur. L’objectif? Faire un point d’étape, ajuster ce qui doit l’être et passer du temps tous ensemble. Deux autres camps du même type sont prévus à l’étranger d’ici décembre (le prochain à la fin du mois). Malgré les nombreux refus qu’il a essuyés lorsqu'il a lancé son projet, Billy est satisfait du casting de ce premier DTR. Et il mise en particulier sur deux "outsiders" pour surprendre le public.

Opposé à Prime, qui a joué au foot US à bon niveau, Lebouseuh peut d'après lui créer la surprise: "Il a une qualité que peu de gens ont, c’est qu’il n’a pas froid aux yeux. Il s’en tape de tout. On a l’impression que rien ne l’atteint. Il n’a pas un cerveau comme nous (sourire)." Face à Djilsi, qui avait déjà quelques compétences en boxe, Mastu aussi a de quoi séduire la foule. "C’est un gaucher, avec peu de déchet et un bon bras arrière. Il a de très bons automatismes. Il est dur à boxer", souffle RebeuDeter, qui espère développer son concept dans les années à venir. "C’est une première édition. J’aimerais beaucoup aller chercher ça à l’international pour la suite, avec des influenceurs d’autres pays. Un peu comme si je créais une organisation DTR. A terme, j’aimerais vraiment qu’il y ait une ceinture remise en jeu à l’international. Je kifferais. Il y a aussi d’autres choses et d’autres combats à venir, dont je ne peux parler maintenant."

Jake Paul, l’exemple à suivre

Sans délaisser ses activités de créateur de contenus, Billy envisage de prolonger son quotidien de boxeur au-delà de son fight avec GregMMA: "Je suis piqué par ce sport et je continuerai après. Ce n’est pas du one shot. C’est le début de quelque chose de grand pour moi, même s’il ne faut pas que j’oublie que je suis un streamer. Un mec qui a fait sa transition parfaite, c’est Jake Paul. De base, c’est un youtubeur et là, c’est vraiment un boxeur professionnel. Les gens attendent de lui un petit contenu de temps en temps et un gros fight annoncé par-ci par-là. Il peut se concentrer sur sa boxe. Je n’en suis pas encore là, mais à terme, c’est mon rêve."

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport