KO en Russie, le "drôle" de week-end de Johann Duhaupas

Johann Duhaupas - AFP
Johann Duhaupas ne s’attendait certainement pas à vivre un tel week-end russe. Venu en spectateur à Ekaterinbourg, pour assister à un championnat du monde WBC par intérim des poids lourds prévu entre le Russe Alexander Povetkin et le Canadien Bermane Stiverne, le « Reptile » s’est finalement retrouvé sur le ring à la place de Stiverne, en clôture de la réunion ce samedi soir. Contrôlé positif à l’ostarine, une molécule synthétique aux effets proches de la testostérone, Povetkin a en effet poussé la fédération à se désolidariser du combat et Stiverne à renoncer à l’affrontement.
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A la recherche d’un adversaire à leur champion (30 victoires, dont 22 avant la limite, 1 défaite), les organisateurs russes se sont alors mis en quête d’un opposant. « Ils ont cherché un adversaire, a expliqué Duhaupas durant l'émission Direct Laporte ce dimanche. Les Russes nous ont plus demandé ça comme un énorme service parce que le promoteur était dans la mouise et il fallait qu'ils sauvent leur soirée. »
Après avoir accepté de relever le défi, le Français a prévenu sur son compte Facebook. « Certains vont encore me prendre pour un fou mais je pense que ma vie est faite ainsi, écrivait le boxeur picard trois heures avant le combat. J'ai réfléchi puis je me suis dit que rien n’arrive par hasard et que c'est mon destin (…) Je ne me coucherai jamais de peur, je vais monter sur ce ring et tout donner, je n'ai rien à perdre. »
En chaussures de running…
A cours de forme, en chaussures de running et avec un coin particulièrement dégarni (3 personnes contre une délégation russe très fournie), Duhaupas (34 victoires, dont 21 avant la limite, 3 défaites) a fait ce qu’il a pu. Il a d’abord résisté. Puis encaissé dans la 4e reprise. Avant d’être mis au tapis à la fin de la 6e et placé en position latérale de sécurité. Le tout sans avoir eu l’occasion de toucher une seule fois son adversaire. Encadré par son clan, assis sur une chaise dans son coin, il a finalement repris ses esprits et assisté au discours de victoire de son adversaire, qui n’aura pas eu le moindre mot pour lui.
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« On m’a surnommé le Rocky français et je vais leur montrer que ce surnom n'est pas qu'un mot ! Victoire ou défaite... je n'aurai pas à rougir car je ne me coucherai jamais, je suis un boxeur et un boxeur, ça boxe », livrait Duhaupas, 35 ans, lui qui avait parfaitement tenu en septembre 2015 contre Deontay Wilder pour le titre WBC. Contacté par RMC Sport, Duhaupas partait faire des examens dans la soirée. Bilan à l'issue des examens pratiqués cette nuit : "seulement" un nez cassé. « Je vous promets que je le referai pas », a conclu avec le sourire le boxeur dans l'émission Direct Laporte ce dimanche.