UFC 285: ambitieux mais fair-play, Gane lance les hostilités face à Jones dans une ambiance de feu

Il le savait déjà mais Ciryl Gane a pu concrètement s’en rendre compte dans la nuit de jeudi à vendredi: il défiera Jon Jones, dimanche (4h du matin, en direct sur RMC Sport 1) dans une salle totalement acquise à l’Américain. L’ambiance était déjà bouillante lors de la conférence de presse de tous les combattants de l’UFC 285 (dont Gane-Jones sera le main event). Trois ans après son dernier combat, "Bones" bénéficie toujours d’une cote d’amour intacte pour son grand retour dans l’octogone mais dans la catégorie des lourds cette fois, après avoir régné presque sans partage sur celle des mi-lourds.
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Accueilli par les cris nourris du public, Jones a pris le temps d’apprécier. "Je suis honoré et reconnaissant d’être de retour, a lancé le combattant de 35 ans. Ça a été trois ans de dévouement et je suis de retour." A-t-il la sensation de mettre son héritage en jeu face au Français? "Je n’ai strictement rien à prouver mais je veux juste être ici", a-t-il lancé sous les yeux respectueux de "Bon Gamin".
Toujours très calme, ce dernier n’a pas joué la carte de la provocation. Il a même loué l’immense carrière de son opposant, considéré par beaucoup comme le meilleur combattant de tous les temps (26 victoires, un no-contest et une défaite sur disqualification pour coups de coudes illégaux). "C’est le GOAT, tout le monde le sait et c’est pour ça que je respecte ce gars, sa carrière, a-t-il reconnu. Mais demain, nous serons deux hommes, deux combattants. Je suis un bon combattant, tout le monde le sait. Et on va faire un bon combat. Mais gagner contre un mec comme lui, ça veut dire beaucoup pour moi et pour avoir la ceinture aussi."
Gane a aussi rassuré sur l’état de sa main après sa blessure face à Tai Tuivasa. "Ma main va très bien, je n’ai aucun problème, a-t-il assuré en la tapant dans la paume de son autre main. Je ne ressens aucune gêne. De ma blessure à aujourd’hui, tout va bien, tout est parfait."
Jones aussi joué la carte du fair-play avec Gane, sans se priver de dévoiler les failles qu’il tentera d’exploiter, dimanche. "Ça a l’air d’être un mec bien, c’est un super combattant, il a un super jeu de jambes, il a un bon striking, il est très à l’aise dans le combat debout, a-t-il énuméré. Je sens que ce sera un super combat. J’ai remarqué qu’il n’a pas une bonne lutte, pareil pour le sol. J’ai vu que Ngannou a été capable de rester sur lui pendant cinq ou six minutes. Et Francis n’est pas connu pour contrôler les gens au sol."
Connu pour ses frasques et dérapages en dehors des de l’octogone, Jones a conclu en assurant qu’il ne fêterait pas une victoire jusqu’à la démesure. "Je ne vais pas me la coller, vous ne voulez vraiment pas me voir bourré", a-t-il rigolé. Ciryl Gane, lui, a promis de faire "une grande fête" s’il signe ce qui serait l’exploit le plus retentissant de l’histoire des sports de combat en France