UFC: Nassourdine Imavov de retour dans la cage le 10 juin face à Chris Curtis

C’est un combat qui aurait dû avoir lieu à Bruxelles début avril 2020, sur la deuxième soirée de l’organisation française Ares. Mais le Covid était passé par là et l’événement avait été annulé. Trois ans plus tard, Nassourdine Imavov et Chris Curtis vont bien se croiser dans la cage. Mais ce sera celle de l’UFC. Battu en janvier par Sean Strickland, qui avait remplacé Kelvin Gastelum en dernière minute, pour son premier main event (combat principal) dans l’organisation mastodonte du MMA mondial, le "Sniper" français de 28 ans aura l’occasion de rebondir face à "The Action Man", un surnom qui raconte bien son style spectaculaire, le 10 juin à Vancouver lors de l’événement UFC 289.
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Une carte qui verra Amanda Nunes affronter Julianna Pena pour la troisième fois pour la ceinture féminine des coqs et qui devrait également accueillir le choc entre l’ancien champion des légers Charles Oliveira et Beneil Dariush d’abord prévu sur l’UFC 288 début mai avant une blessure du Brésilien. Face au numéro 15 du classement des challengers de la catégorie des moyens, celui qui se trouve au douzième rang ne devra pas se louper et éviter un deuxième revers de rang – ce qui serait une première en carrière (12-4) – qui l’expulserait sans doute du top 15.
Mais la tâche ne sera pas facile pour Imavov. Très expérimenté avec quarante combats professionnels (30-10, 35 ans), Curtis est un spécialiste du striking (17 KO sur ses 30 victoires) capable d’éteindre la lumière adverse à tout moment. Si son style ne sera pas pour déplaire au combattant du MMA Factory, lui aussi plus à l’aise dans le pieds-poings, il faudra trouver le bon mix entre agressivité et prudence pour trouver le chemin de la victoire. Avec une référence commune entre les deux: l’Américain a mis moins de deux rounds en décembre dernier pour mettre KO Joaquin Buckley, battu sur décision par Imavov trois mois plus tôt lors de l’UFC Paris.
Curtis a ensuite été battu sur décision unanime par Gastelum lors de l’UFC 287, il y a moins de deux semaines, mais n’a pas démérité lors de ce qui était sa deuxième défaite sur ses trois derniers combats après la décision unanime accordée à Jack Hermansson en juillet 2022. Comme Imavov, il cherchera donc à rebondir pour se relancer dans la quête des sommets de la catégorie. Il saura d’ailleurs à qui demander conseil: Curtis s’entraîne dans la même salle que Strickland, Xtreme Couture à Las Vegas, qui est également celle de Francis Ngannou, ancien pensionnaire du MMA Factory.
De quoi lui donner un avantage psychologique quand les deux échangeront par micros interposés? A voir. Mais Curtis n’hésitera peut-être pas à jouer là-dessus pour tenter de rentrer dans la tête d’un Imavov qui a déjà montré par le passé qu’il pouvait être touché psychologiquement par un adversaire (Buckley à Paris). Le vainqueur s’offrira sans doute la possibilité de défier un membre du top 10 lors de son combat suivant. Le perdant, lui, verra ses perspectives s’assombrir à court terme et devra repartir au charbon pour retrouver sa place dans la discussion des combattants qui comptent dans cette division. Imavov, qui espère sans doute être ensuite de la partie pour le deuxième UFC Paris qui devrait avoir lieu début septembre, a les qualités pour éviter cela. Mais Curtis a aussi les armes pour gâcher son plan. Il y aura du spectacle dans la cage de Vancouver. Mais aussi de l'enjeu et de la tension.