Mort de Felix Baumgartner en parapente: l'accident est dû à "une erreur humaine" selon les conclusions de l'enquête

Sa mort accidentelle a choqué le monde des sports extrêmes cet été. Mondialement connu pour avoir sauté depuis la stratosphère, Felix Baumgartner est décédé le 17 juillet dernier en Italie lors d'un accident de parapente. Si les circonstances de cette mort tragique sont longuement restées floues, les détails de l'enquête ont été révélés cette semaine par les autorités italiennes.
Interrogé par le tabloïd allemand Bild, Raffaele Iannella, le procureur de Fermo (Italie), a annoncé que le rapport technique avait conclu que l'accident était "uniquement dû à une erreur humaine". "Le parapente était en parfait état et ne présentait aucun défaut", a-t-il précisé balayant la thèse selon laquelle une caméra mal fixée aurait percuté l'hélice de son parapente.
Une erreur de pilotage qui a "entraîné une perte de contrôle"
Dans leur rapport, les autorités des Marches, région du centre-est de l'Italie, en bord de la mer Adriatique, ont assuré que Felix Baumgartner avait perdu le contrôle de son appareil lors d'une spirale, un virage engagé pour perdre de l'altitude, tout en gagnant de la vitesse. "Il y a eu une perte d'altitude rapide au début d'une spirale, et Baumgartner n'a pas pu sortir le parachute de la spirale", a poursuivi Raffaele Iannella.
À cet instant, le sportif de haut niveau aurait dû réagir grâce à "une application constante et décisive de la ligne de commande droite". "Cela a entraîné une perte de contrôle de l'avion et l'impossibilité de sortir de la spirale."
Le procureur a également indiqué que le parachute de secours de Felix Baumgartner s'était bien ouvert quelques mètres avant l'impact au sol. Mais trop tard. Après l'accident, les secouristes sont rapidement intervenus pour tenter de réanimer l’Autrichien en lui prodiguant un massage cardiaque prolongé. Un hélicoptère de secours est également arrivé, mais toutes les tentatives de réanimation ont échoué, l'Autrichien s'étant, entre autres, fracturé la colonne vertébrale.
Face à ces conclusions - transmises à la famille de la victime - le parquet a requis un non-lieu dans l'enquête réalisée en étroite collaboration avec un expert venu de Rome. Une décision qui clôt près de deux mois et demi d'attente autour des circonstances de la mort du base-jumper devenu mondialement connu en octobre 2012 en sautant de l'espace, à près de 39 km d'altitude. À l'époque, il était ainsi devenu le premier homme à franchir le mur du son, avec une vitesse maximale de 1.342 km/h durant sa chute libre.