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Championnats de France de tennis de table: "Pour l’instant on s’adapte", une première journée réussie pour les frères Lebrun

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Engagés en simple et en double, Félix et Alexis Lebrun faisaient leur entrée en lice aux championnats de France à Levallois-Perret. Malgré des sets lâchés dans chaque match, les frangins sont en demi-finale du double homme et tous les deux sont qualifiés pour les huitièmes de finale en simple homme. Retour sur cette journée.

11h15, valise à la main, Félix et Alexis Lebrun font leur entrée au Palais des Sports Marcel Cerdan de Levallois-Perret, acclamés par les quelques dizaines de scolaires présents dans la salle. "Les enfants sont comme des fous après malheureusement on ne peut pas trop signer d’autographes comme ils sont en haut", s’excuse Alexis. Alors les deux frères leur lâchent de grands sourires et des signes de la main. Opposés à la paire Deschamps/Golab en huitième de finale sur la table numéro 1, les Lebrun s’imposent trois sets à un.

"C’était dur. C’est bien qu’on ait gagné ce match. Il y a un peu de tension qui est arrivée. Moi je n’ai pas fait mon meilleur double c’est clair. Alexis a été super présent pendant tout le match. Content de s’en sortir et de passer au prochain tour", analyse Félix, 18 ans.

Médaille assurée en double

Le quart de finale était justement quelques heures plus tard. Les deux joueurs ont eu le temps de rentrer à leur logement. Et retour à la table à 16h45 pour affronter Lilian Bardet et Léo de Nodrest. "C’est une paire forte. On les connait bien ce sont deux joueurs qui jouent bien en double. Donc ensemble ils étaient dangereux. Ils ont fait une sacrée entame de match nous un peu moins bonne. Mais on a réussi à trouver des solutions, on a su s’adapter, parce qu’ils ont un jeu assez dur donc content d’avoir gagné", souligne Alexis Lebrun. Malgré un nouveau set de perdu, les frangins gagnent 3-1. La médaille est donc assurée. "C’est vrai, ça fait bizarre déjà une médaille assurée dès le premier jour. Mais maintenant, l'objectif avec Féfé, c’est d’aller chercher le titre."

>>> le film RMC Sport évènement sur les frères Lebrun

Félix lui après ce match a dû foncer en salle d’échauffement, car trente minutes plus tard, il devait jouer son seizième de finale en simple. Il retrouve Léo de Nodrest, qu’il venait d’affronter en double. "Je connaissais son niveau, il m’avait déjà battu auparavant, il y a 2/3 ans. C’est toujours des matchs durs contre lui. Il me pose des problèmes. Je suis content, j’ai réussi à bien gérer, à varier mon service au bon moment." Parce que Félix a dû s’employer. Victoire quatre sets à deux. "Ça faisait partie des plus gros à jouer au premier tour. Quand on gagne le match c’est une bonne chose forcément. C’est très bien d’avoir joué un joueur de ce niveau-là et d’être rentré dans le bain des championnats de France", conclut Félix, sixième mondial.

Et pour clôturer cette journée. Le grand frère devait lui aussi jouer son premier tour de simple, à 20h15. "C’était une belle journée même si je suis un peu fatigué." Il s’impose quatre sets à un face à Grégoire Jean, son coéquipier au club de Montpellier. "J’ai réussi à mettre en place un bon jeu et à construire cela sur toute la journée. Je suis content, demain sera un autre cap et j’espère pouvoir continuer à monter en puissance comme je le fais actuellement." En plus de cela, les Lebrun ont également dû s’adapter à la salle, assez petite, et aux aires de jeu réduites. "En double, on ne peut pas toujours se déplacer comme on veut. Faut s’adapter, de toute façon le ping est un sport d’adaptation. Chaque salle est différente donc pour l’instant on s’adapte j’espère que ça va continuer", insiste Alexis.

Mais le weekend est loin d’être terminé pour les Lebrun. Une nouvelle journée chargée les attend ce samedi. Avec possiblement quatre matchs à jouer chacun. "On va prendre match par match, on va prendre le temps de bien se reposer entre chaque match et de faire des micro-siestes. Ça va aller", relativise Alexis. "C’est sûr que quatre matchs c’est une journée intense. Je ne connais pas les horaires donc je ne sais pas si on aura le temps de rentrer mais si on doit rester à la salle toute la journée ça peut fatiguer. Là les championnats de France ça enchaîne, nous on aime bien ça", ajoute Félix.

Léna Marjak