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"Deux ou trois matchs FIFA vont partir": comment les Bleus vont s’occuper pendant deux jours de repos forcés aux championnats d'Europe de tennis de table

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Les Bleus ont terminé premiers de leur poule aux championnats d’Europe par équipes après avoir disposés de l’Espagne (3-1) et de la Hongrie (3-0). Les voilà qualifiés pour les huitièmes de finales qui auront lieu jeudi. Deux jours de repos forcés pour les Bleus mais entre entraînements et activités extra-ping, les joueurs ne vont pas s’ennuyer.

"Là on a deux jours de pause je crois, donc on va bien s'entraîner pour se préparer pour un deuxième tournoi qui commence jeudi avec les huitièmes", lâche Félix Lebrun à l’issue de son dernier match de poule. Victoire facile 3-0 face à la Hongrie. Ce qui envoie les Bleus en huitièmes de finale, jeudi. Deux jours de repos mais pas vraiment. "On va maintenir les gars physiquement, techniquement dans le coup", rappelle Nathanaël Molin, le coach des Bleus. "L'enjeu, c'est de maintenir les joueurs dans le truc. Et d'arriver sur les quatre jours d'après en essayant de développer le meilleur ping possible."

Alors pour ça, place d’abord à des entraînements dès ce mardi. "Je pense qu'on fera deux séances, et après peut-être une séance de physique mercredi", pense Félix. Il a raison, premier entraînement ce mardi matin dès 9h30 et le deuxième en fin de journée. Mais cet emploi du temps peut varier en fonction des profils. "Ça dépend des joueurs, ça dépend de chacun en fait, on essaie de se préparer au mieux individuellement pour être le plus prêt pour l'équipe derrière", explique Félix, 5e mondial. "Chaque joueur est un peu différent. Il y en a qui ont besoin de plus se la coller, d'autres un peu plus récupérer. Il y a de l'individualisation aussi dans cette partie", admet Molin, l’entraîneur. Typiquement, Simon Gauzy est de ceux qui ont besoin de jouer. "Ça va me permettre d'engranger un peu plus de jeu, d'entraînement. Moi, je sais que plus je joue, mieux je vais jouer. Donc voilà, garder ça en tête, mais aussi ne pas se cramer parce qu'il va y avoir les quatre derniers jours qui seront les plus importants."

Piscine, plage, plongée…

Pas se cramer c’est aussi prendre du temps pour soi, pour faire autre chose. Car pendant 48 heures, il faut s’occuper en dehors de ces séances d’entraînements. "Ce qui est sûr aussi, c'est qu'on va profiter un peu du cadre. C'est vrai qu'il fait beau et le cadre est super sympa", sourit Gauzy. Les Bleus peuvent profiter des à côté de leur hôtel. Logés à l’ouest de la ville, au bord de la mer Adriatique et proche d’un petit port de plaisance, l’Equipe de France ne manque pas d’activités. Terrains de tennis, plage, plongée, piscine… Zadar est comme une petite station balnéaire. En plus, la météo est au rendez-vous: grand soleil prévu et une vingtaine de degrés. "On va peut-être faire un petit peu de snorkeling, ça va être sympa", sourit Simon Gauzy, 30 ans. "Je pense qu'on va avoir le temps de faire deux, trois trucs sympas. Un petit peu de beach-volley, un peu de snorkeling, comme a dit Simon, mais surtout beaucoup de ping-pong…", rappelle Alexis Lebrun. Pour autant, le staff de l’équipe garde un œil sur ses joueurs. L’idée étant qu’ils ne fassent pas n’importe quoi. "On s'aère à l'esprit, mais on est au championnat d'Europe quand même. Il faut faire les choses avec mesure. Je pense que le message est passé, mais on aura toujours un petit regard de contrôle sur tout ça. On ne surveille pas, mais on veut savoir juste ce qu'ils prévoient de faire dans les moments qu'on leur laissera plus libre", insiste Nathanaël Molin, le coach.

Tous sont sur la même longueur d’onde. Il est important de passer du temps en-dehors de la salle, et tous ensemble. "On essaie de profiter de ces petits moments de repos pour passer du temps ensemble parce que c'est sympa. Tout simplement on a envie d'être ensemble. Mais après s'il y a quelqu'un qui a envie de ne pas venir, il fait ce qu'il veut, c'est comme je l'ai dit, important d'être bien individuellement, mais tout le monde est plutôt content de passer des moments ensemble, donc c'est assez facile", explique Félix, 19 ans. Puis, il y a l’activité qui regroupe, forcément tout le monde. "On a ramené la Play Station", comme sur chaque compétition, ou presque, avoue Félix. "Je pense qu'il y a deux, trois matchs FIFA qui vont partir", prévoit déjà son grand frère Alexis. "Ce n’est pas Simon le meilleur", ajoute Alexis en se marrant. "Moi, je n'ai jamais joué de ma vie, je n'ai aucune connaissance. Mais apparemment, c'est lui (Alexis) le boss. Je me mets dans son équipe. On va jouer ensemble", rigole Gauzy. Pas de quoi s’ennuyer en attendant le retour à la table jeudi dans la salle Kresimir Cosic où se déroulent les Europes par équipes. Et d’ici là, les Bleus suivront aussi le tirage au sort de leurs prochains adversaires en huitièmes de finale.

Léna Marjak, à Zadar (Croatie)